mercredi 30 novembre 2011

Mondialisation : lignes de rapport

Après la période disposée autour des camps de la guerre froide, chute du camp communiste et révolution néolibérale donc, et resémantisation du Tiers-Monde et des tiers-mondismes.
Les nouvelles figures, et leurs dispositifs d'opposition, caractères de la Mondialisation :
Mondialisation, face dominante : libéralisation, privatisation, libéralisation des marchés financiers très particulièrement (et financiarisation ; role of foreign investment)
Face dominée, autres des couplages de système-monde : le développement, mais aussi l'émergence. Et, placer aussi sur cette zone de l'échiquier, foreign aid, comme phénotexte du développement.
L'émergence, comme avancée de la Mondialisation : son point de transformation, d'accélération - d'historicité. Tipping point. Vers les nouvelles dimensions, orientations, de multipolarité.
Entendu cet argument récemment, au cours des discussions sur les mésaventures spéculatives de l'euro : que l'estime pour the West & sa compétence capitaliste, encore tenue jusqu'ici par les émergents maintenant émergés, maintenant en décomposition devant la mise en évidence d'une incompétence de politique économique/financière.

The "developmental state", point de discussion en Inde. L'Etat - et la politique, avec ses larges espaces redistributifs en Inde -, devant les flux financiers et commerciaux.

mardi 29 novembre 2011

Kanthapura, Raja Rao - agenda

Kanthapura, Raja Rao, 1938 : exercice de peuple, constitution d'un peuple - nettement déterminé comme gandhien -, dans le processus du tissage narratif et plus encore, de manière très articulée et seamless, du relais discursif, d'un peuple à un autre. Le processus populiste de Laclau un superbe écho ici. Relève énonciative. Invention énonciative de peuple. Clé que ce soit, dans le contexte indien, par une voix de femme. Et ce en 1938, c'est impressionnant. Jusqu'au passage final, qui est un 3ème : "Moorthy is no longer with us", le village maintenant déplacé à Kashipura reste gandhien, Moorthy le "saint" passe à "Jawaharlal".
Kanthapura, contre Skeffington Coffee Estate.

Un texte d'étude peut être entrepris là-dessus. Voir en détail comment se façonne cette relève énonciative, en tissant avec les séquences discursives existantes (tout commence par un Harikatha puis un bhajan ; les maillages entre les discours religieux, rituels, "philosophie", "reading" ; roman, journaux, chansons générées). Gramsci et Laclau : comment le nouveau se compose, des bribes et séquences présentes, dans de nouveaux composés - et production de "signifiants vides", à partir de signifiants en usage.
Voir, à cette occasion, le détail du mot d'ordre dans Deleuze-Guattari. Et mise à observation du concept d'agencement collectif d'énonciation - ce qu'il fait des propositions gramsciennes sur le non ex-nihilo. Sa critique.
Voir aussi How Newness Enters the World, et relecture critique du concept de Third Space du coup.

lundi 28 novembre 2011

Rappel : disciplinarité de l'anglais ; Culture wars

Disciplinarité de l'Anglais - rappel de septembre 2006 :

On s’inquiète des mêmes problèmes de l’Anglais en France, en Europe, et aux Etats-Unis, malgré la différence des contextes et la diversité des histoires de la discipline.
Le cœur du problème est la perte de disciplinarité des Langues – Modern Languages. Leur instrumentalisation, leur valeur sociale accrue mais en tant qu’instrumentales, dans un environnement idéologique organisé par une théorie du langage comme communication.

C’est reconnaissable partout, malgré la diversité des conditions culturelles. La Composition, ou Rhetoric and Grammar, aux Etats-Unis, qui non seulement prend une part plus importante de l’activité des départements d’Anglais – ici aussi on parle du déficit de academic preparation (lire : la faillite du système de l’enseignement secondaire) –, mais devient aussi l’objet d’une branche de la recherche en Anglais. Et une actualité de la discipline, une pertinence sociale (revendiquée telle, du moins), réponse et responsabilité de l’université dans sa société : en ce qu’elle est branchée effectivement sur un débat culturel et politique qui se tient dans la presse et les médias, et qu’elle engage y les acteurs (engage est un mot très en cours dans le discours culturel ici). La Composition est critique pour une définition de son contemporain par la société ici : un révélateur et un critère. Une valeur en question, vivante, qui fait la vie et l’actualité – sinon la modernité, car c’est aussi un faux débat et une contre-valeur, articulée sur une contre-vitalité du langage – de sa société. Chacun a à se situer par rapport à elle.

GD parle d’un département de Français ici qui penche vers la perspective du FLE.
Les départements de English peuvent maintenant incorporer les territoires du English as a Second Language (ESL), et identifier leur actualité à cette incorporation, cette réorganisation des disciplines. On affichera cette nouvelle géographie comme la capacité de l’université à répondre à l’actuel d’une société multiculturelle, qui se manifeste dans l’afflux d’étudiants nouvellement immigrés. 92 langues maternelles parlées à Brooklyn College-CUNY en dehors de l’anglais.

Jean-Jacques Lecercle répond à la crise de l’Anglais en France, relayée par la Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur – manifestations : disparition des postes en littérature, backlash contre la « théorie », pressions de l’idéologie Communicationnelle (l’anglais comme « langue de communication internationale », selon les termes du rapport Thélot) pour pomper des financements vers les départements qui voudront développer des centres de ressource de langues ou se développer en de tels centre – : réponse de JJL donc : la force de l’Anglais comme nœud des langue-littérature-culture et histoire.
Je garde l’expression anglaise de la discipline des Langues – Modern Languages – pour ce qu’elle continue à faire entendre de ce potentiel des langues, la diversité des langues, comme modernité de la société dans le langage. La langue-et-nécessairement-les-langues, comme histoire, et donc comme culturologie, critique.
La discipline Anglais, comme l’étude de ce qui fait d’une discipline des langues une culturologie critique.

Le European Journal of English Studies opère son propre sauvetage et relaunch en prenant de front la question de New Directions in English Studies. Effort vers sa modernité.
Le séminaire Works in Progress du département d’Anglais de Brooklyn College prend cette année la question : « Revisions and Emergences : New Approaches, New Fields ». On cherche comment être à son présent. A sa pertinence. Disciplinarité.

Je commence ici une bibliographie du débat américain sur English et l’université : disciplinarité. Très étonnée de trouver le terme disciplinarity en usage dans la « conversation » (autre termes très en cours) dès un premier contact ici – c’était dans Richter. Le débat est une actualité en ce que, comme celui des Nouveaux réacs, il positionne et révèle les acteurs, avec une extrême clarté : les conservateurs, les progressistes, les critiques. Les critères en jeu – questions dont vit la société contemporaine – y sont donc en pleine lumière, et en plein pouvoir critique.

* Richter, David H. Falling Into Theory. Conflicting Views on Reading Literature. Bedford/St. Martin’s: Boston & NY, 2000. Qui part de Gerald Graff (Graff y écrit une preface) et son programme critique: “teach the conflicts”.
Auteurs mis en débat dans l’anthologie:
- "Why We Read" : Helen Vendler, Geralf Graff, Terry Eagleton, Gauri Vishwanathan, Paulo Freire, bell hooks, Gertrude Himmelfarb, Richard Ohmann, Simon During, Louis Menand, Robert Scholes
- "What We Read" : Jane Tompkins, Barbara Herrnstein Smith, Lillian S. Robinson, Deleuze & Guattari, Henry Louis Gates Jr., Eve Kosfsky Sedgwick, Eward W. Said, Janice A. Radway, Alan Purves, John Guillory, Harold Bloom
- "How We Read": Barthes, Peter Rabinowitz, Stanley Fish, Reed Way Dasenbrock, Sandra M. Gilbert and Susan Gubar, Toril Moi, Annette Kolodny, Toni Morrison, Chinua Achebe, Wilson Harris, Gayatri Chakravorty Spivak, Wayne C. Booth, Martha C. Nussbaum, Herbert F. Tucker, George Levine, Michael Bérubé.

Débat américain:

* Blair, Hush. Lectures on Rhetoric and Belles Lettres. NY: Garland, 1970.
* Bloom, Allen. The Closing of the American Mind: How Higher Education Has Failed Democracy and Impoverished the Soul’s of Today’s Students. NY: Simon, 1987.
* Damrosch, David. We Scholars: Changing the Culture of the University. Cambridge Mass., Harvard UP, 1994.
* D’Souza, Dinesh. Illiberal Education: The Politics of Sex and Race on Campus. NY: Free, 1991.
* Graff, Gerald. Professing Literature. An Institutional History. Chicago: Chicago UP, 1987.
* –––. Beyond the Culture Wars. NY: Norton, 1992.
* Kimball, Roger. Tenured Radicals: How Politics Has Corrupted Higher Education. NY: Harper, 1990.
* Menand, Louis. “What Are Universities For?” Harper’s Magazine 283 (December 1991), pp. 47-56.
* Nelson, Cary. Manifesto of a Tenured Radical. NY: NYUP, 1997.
* Pratt, Mary Louis. “Humanities for the Future: Reflections on the Western Culture Debate at Stanford”. South Atlantic Quarterly, 1 (1989), pp. 7-25.

Sur le canon :

* Bloom, Harold. The Anxiety of Influence. NY: OUP, 1973.
* ---. The Western Canon. The Books and School of the Ages. NY: Harcour Brace t, 1994.
* Guillory, John. Cultural Capital : The Problem of Literary Canon Formation. Chicago UP, 1993.

Débat sur English en Grande-Bretagne et histoire (britannique) de English :

* Altick, Richard. The English Common Reader.
* Baldick, Chris. The Social Mission of English Cricitism. Oxford: OUP, 1983.
* Batsleer, Janet ed. Re-writing English: Culturela Politics of Gender and Class
* Crawford, Robert. Devolving English Literature. Oxford: Clarendon, 1992.
* Eagleton, Terry. Literary Theory. An Introduction. Minneapolis: U of Minnesota P, 1983. Voir en particulier le chapitre “The Rise of English”.
* MacCabe, Colin. “Towards a Modern Trivium – English Studies Today”.
* Palmer, D.J. The Rise of English Studies. London, 1965.
* Poirier, Richard. “What is English Studies, and If You Know What That Is, What Is English Literature?”, in Gregory T. Polleta ed. Issues in Contemporary Literary Theory. Boston: Little and Brown, 1973.
* Widdowson, Peter ed. Re-reading English

Textes repris et discutés à neuf:

* Arnold, Matthew. “The Popular Education of France”. Democratic Education. Vol. 2 of Matthew Arnold: Complete Prose Works. Ed. R.H. Super. 6 vols. Ann Arbor: U of Michigan P, 1962.
* Collins, J.C. The Study of English Literature. 1891.
* Robinson, H.G. “On the Use of English Classical Literature in the Work of Education”, Macmillan’s Magazine 11 (1860).
* Sampson, George. English for the English. 1921.
* Smith, Adam. Lectures on Rhetoric and Belles Lettres. Ed. JC Bryce. NY: Oxford UP, 1983.

vendredi 25 novembre 2011

Macaulay sur l'Inde : littérature et modernité

GJV Prasad reprend l'histoire de la Minute de Macaulay (1835), en la rapportant historiquement à la pétition adressée par Raja Rammohun Roy au Gouverneur Général (Lord Amherst) de 1823 :
que Macaulay prend position en faisant une relecture, infléchissement, de la 1813 Charter : monies set aside "for the revival and promotion of literature and the encouragement of the learned natives of India, and for the introduction and promotion of a knowledge of the sciences among the inhabitants of the British territories".
Sa critique : "It is argued, or rather taken for granted, that by literature, the Parliament can have meant only Arabic and Sanscrit literature, that they never would have given the honorable appellation of a 'learned native' to a native who was familiar with the poetry of Milton, the Metaphysics of Locke, and the Physics of Newton." (cette gradation est donnée à lire comme un continu littéraire, propre à la modernité : critique de l'idée de la littérature comme objet d'archéologie.)
+ tourner vers l'instruction en anglais et en français : "and in all the sciences to which thoses languages are the chief keys."

Indian English and 'Vernacular' India, GJV Prasad & Makarand Pranjape eds, Noida, Pearson, 2010.

Poétique : chercher les discours

Poétique : chercher les discours. Engager par là, et forcer l'engagement à ce niveau. Trouver les points de bascule .
Alors que les recherches, les écoutes critiques, peuvent être : chercher les pouvoirs - chercher les injustices, débouchant éventuellement sur les réponses théoriquement molles de l'indignation, la moralisation, la ressource des droits de l'homme, etc. Réponses politiquement et stratégiquement sans mollesse, naturellement, dans les meilleurs des cas - mais il s'agit d'autre chose.

Discursiviser. Forcer le rapport de discours à discours, devant les stratégies réalistes.
Activité radicale. Au sens de Saussure. C'est-à-dire infiniment locale (Benveniste, je tu ici maintenant), mais avec les "conséquences innombrables" (Saussure) au travail. 

Mondialisation, colonialisme

Les connexions très claires que dessine Stiglitz pour le continu entre colonialisme et mondialisation.
Sa proposition de "transition from communism" est extensible à "transition from colonialism", comme champ de problèmes économiques, et historiques. Où se mêlent de façon historique, à spécifier, l'économique et le politique. L'indépendance politique sur les décisions économiques possibles, selon l'état du jeu.
On dira Mondialisme, peut-être, pour souligner la continuité. Ou postcolonialisme, et néocolonialisme (FMI, décortiqué par Stiglitz).
En tout cas le coup de hache majeur continue de s'approfondir, entre la question de la mondialité et la logique de la Mondialisation - qu'elle utilise vraiment comme cache-sexe lénifiant, consensualiste mais qui va s'y laisser prendre. Mondialisation très radicalement libéralisation. L'expérience de quelques semaines de vie en Inde fait bien entrer ça dans le corps : les couches ("creamy layer") affectées et bénéficiant, les masses de masses affectées aussi mais. Le nez sur les stratifications (Newfield) à la hache.
Rôle, alors, des thèmes culturalistes, dans l'hégémonie de la Mondialisation. A articuler avec les réformes des institutions du savoir.

jeudi 24 novembre 2011

Le français en Inde

Les présences - qu'est-ce qu'il faut dire? universitaires? culturelles? - du français en Inde sont plusieurs. Au moins deux entrées, deux sources : le français colonial, en particulier par Pondichéry (et les autres territoires comptoirs) ; et le français par l'Angleterre, avec ses époques successives, et avec la distance des échos des rapports épineux de cette histoire.
Le français du "the west" - orientaliste, colonial, scientifique. Paris, là-dedans, comme capitale mondiale (parmi d'autres, peu) littéraire et artistique ; l'usage de son capital culturel, de ses préciosités. Puis, un avatar proche, le français de la French Theory. Ce rapport franglais.

Aussi, le travail fait par le Centre for French & Francophone Studies à JNU : le français de l'Océan Indien, intéressant à prendre par cette bande. Postcolonial, et en position critique par rapport à la Caraïbe, l'Afrique du Nord, ou l'Afrique francophone.

Mondial et développement

J'ai le nez dessus comme jamais : que la "communauté internationale", constituée (voir le détail de ces formations) au moment des institutionnalisations de l'ONU et de la Banque Mondiale + FMI, est profondément une question qui concerne le développement. Soit la gestion du différentiel entre puissances économiques. Profondément un épisode du colonialisme, sa suite : le développement, forme relais du colonialisme. Majoritairement ça, de loin. 
Comment la question du Tiers-Monde s'est intriquée dans ça, puis a été superseded elle-même, finalement recouverte, par le framework du développement. Et des deux autres mutations constitutives : ce que Stiglitz signale comme "transition out of communism", et/puis les "émergences".

mercredi 23 novembre 2011

Poèmes de poétique - sur la discursivisation

Les moments de découverte par l'écriture.
Ce matin, avançant dans l'exploration pour décrire un chemin pour la critique (la poétique) de la Mondialisation, essayant de marquer l'effort de discursivisation (l'effort est toujours pour simplifier, pour trouver le simple des intuitions), débouchant sur cette clairière : qu'il s'agit de constituer un - le, en fait - rapport de discours à discours. C'est un travail. Une "tâche", du poéticien - comme cette de l'historien pour Humboldt, du linguiste pour Saussure, du traducteur pour Benjamin etc. Une disciplinarité, donc, soit un mode critique.

Proposition de cartographie des "Postcolonial theorists"

http://www.postcolonialweb.org/poldiscourse/theorists_note.html, par Leong Yew, "On Categorizing Postcolonial Theorists" :

  1. Anti-Colonial Revolutionaries. These are individuals who wrote mostly during the fight for national independence following the break up of European empires at the end of the second world war. The term "anti-colonial" refers more specifically to the era in which they wrote, and under the shadow of nationalist movements, they were also not revolutionaries in the physical sense of the term. In many cases these individuals were affected by the violence and bloodshed marked by the attempt to gain independence, as in the case of Frantz Fanon and Gandhi. These "revolutionaries" have also been subjected to differing modes of interpretation in accordance to different theoretical needs; for example, the new critical Fanonism is recognized as a recent re-reading in Fanon, sparked by increasing academic interest in Postcolonial studies.
  2. The Subaltern Studies Group. Also known as the Subaltern Studies Collective, the group was formed in 1982 to establish new ways of thinking about colonialism and nationalism, especially on issues of history and historiography. History, as it has come to be known, is tied to Western modes of narrative. Hence any act to talk about the past of colonized places becomes unproductively linked to reproducing these narratives. The group sought ways of navigating through these concerns emphasizing initially on peasant movements and revolt before branching to issues about domination and modernity.
  3. Feminist Postcolonial Critics. While postcolonialism may provide interesting ways of examining as well as responding to Western-centred discourses, emphasizing particularly on the notion of the postcolonial subject, there are questions about how inclusive this project might be. "Women" as a category has been treated ambivalently especially in Western feminism. While earlier waves of feminism presumed that theirs was a struggle against the universal phenomenon of androcentricity, these have come to be criticized colloqually as "white women saving coloured women from coloured men." The combination of feminism and postcolonialism attempts to circumvent these by addressing a number of parallel but sometimes intersecting issues; for example it looks at subjectivities created through gender, the role of women in native tradition and the location of male discourses in it, and problems surrounding the category of the postcolonial woman.
  4. Colonial Discourse Theorists. There is sometimes an uneasy relationship between postcolonialism and colonial discourse analysis. In some cases colonial discourse theory is identified as a subset of postcolonialism, while in other cases they are separate but mutually dependent on each other to mobilize postcolonial politics. This second sense sees postcolonialism as a form of consciousness articulated by the colonized, the exiled, and the displaced as a counter discourse against that created through empire. Colonial discourse is (through Michel Foucault's understanding of "discourse") a linguistic regime that enforces, conditions, and regulates what can be said with respect to empire. For example, "scientific" disciplines like 19th century anthropology was an instance of colonial discourse because it sought to represent the "native" as barbaric, primitive, and uncivilized, consequently justifying the legitimacy of colonialism. Attempts to expose the strategies, the mentalities, and workings of colonial discourse are important because they produce consciousness about empire that are oftentimes not so overt. One of the most significant works to be restrospectively labelled as colonial discourse analysis is Edward Said's Orientalism in which he examines a wide variety of literary, historical, and anthropological texts and demonstrates how they collectively represent the orient in ways amenable to imperialism.
  5. Marxist Critics. The following three categories are more difficult to locate within postcolonial studies as they either resist more specific classification or don't fit neatly into the postcolonial debate. The latter concern reflects that of Marxist critics, who, although in some cases find fault with postcolonialism, have engaged this inordinately well. Critics like Arif Dirlik have preferred to locate the context of postcolonialism within the luxuries of global capitalism, the Western academia being one manifestation of which.
  6. Major Postcolonial Theorists. This is a contentious category because of the adjective "major." When does a postcolonial theorist become major? I suggest that there are a number of individuals who have been generally identified as having played a big role in providing postcolonial studies with some of its bearings. For instance, Robert Young calls Said, Bhabha, and Spivak the "Holy Trinity" in postcolonial studies (quoted by Moore-Gilbert: 1) and subsequently lavishes substantial attention on them in White Mythologies. Whether or not this constitutes canonicity in postcolonial studies is open to debate. Perhaps a category like this is precisely to draw attention to such issues.
  7. General Postcolonial Theorists. This is the miscellaneous category for writers in postcolonial theory that don't fit the above. A large number of the individual in this category haved played a substantial role in defining the terrains of postcolonial theory, such as Robert Young, Arjun Appadurai, Abdul JanMohamed, Bill Ashcroft, etc.

Said, critiques

Un compendium de critiques de Said, disponible sur wiki.
http://en.wikipedia.org/wiki/Orientalism_%28book%29
Voir. 

Monde de la Mondialisation

Monde : comment les acteurs de la Mondialisation ont modelé le concept de monde depuis Bretton Woods (pour la reconstruction de l'Europe et pour le développement), puis Thatcher/Reagan et les nouvelles têtes aux 3 institutions déterminantes - World Bank, IMF, WTO (only configured 1995, predated by GATT).
On peut suivre au ras des réalisations les transformations, modelages, inflexions, usages, de "monde", "international", "flow", "transport", "development" (qui est un rapport de production/pauvreté, international dès l'origine), etc. Cf devise de la Banque Mondiale : "a world without poverty".

Globalization and its Discontents, Stiglitz 2002, me fait un rappel et un cadre pour partir là-dedans. Rappels historiques pour démarrer. Quelques.
Stiglitz comme perpective : l'imperfection des marchés (c'est le point de perspective de Keynes aussi), et sous les espèces particulières de l'économie - càd l' "asymétrie" - de l'information.

Historèmes de la Mondialisation : base dans la situation fin WW2. L'équilibre des pouvoirs refait à ce moment, puissance prise par les US (seul veto au FMI), décrochage de l'Europe sujet à la Reconstruction, tournant pour l'histoire coloniales réorientée par le trope du Développement. Souci financier keynésien, sur les échecs des marchés - modèle de la Grande Dépression, chômage, absence de la demande.
Puis tournant, idéologique, des 1980s. Quelle nature, quelle composition, cette motivation idéologique? Quel substrat matériel? Quelles nouvelles forces qui s'agrègent en l'aplomb de ces nouvelles énonciations?
Puis post-1989, soit, la question de la transition/sorties du communisme.
Le colonialisme a key issue and a key antecedent for all of this. La constitution du "Tiers-Monde". [que ce soit les "maîtres européens" qui se chargent de la pauvreté dans les colonies : disposition originale].

mardi 22 novembre 2011

Enjeu / engagement

Je me suis beaucoup appuyée méthodologiquement sur l'effort de l'attention vers les enjeux des objets et des méthodes. Des disciplines, des discours.
Mais se compose progressivement, piecemeal et sans contrôle (c'est par l'inattendu), une autre direction de l'attention, juste un infléchissement : vers l'engagement. Ce qu'un discours engage. Permettant juste un fin déplacement (peut-être même pas), par infléchissement connotatif, du jeu (Derrida, Lacan, Wittgenstein), vers l'engagement (vocabulaire plus ancien, Sartre, et les apories, les agonisings, du rapport poétique/politique, qu'il m'intéresse de garder tendus).
Pas un jeu, mais les vies. On y dépense son corps. Dans l'épaisseur, opaque (il ne se réduit pas à l'échiquier ; à une grammaire), du social.

Kamala Das, My Story

En lisant Kamala Das. Le goût de My Story (version anglaise 1988, malayalam 1973.) Le lyrisme, la sensualité, - la proximité, voilà. Un niveau de rapport à la vie du corps et du désir et de l'écriture. Qui constitue un effort, social, important - éventuellement pathogène, si la connection avec les séquences de maladie est valable. Une lutte. Pour l'intime. Pour carve out un espace dans des usages sociaux (mariage, gossip, ville, emploi, enfants, amants) profondément déterminés.

lundi 21 novembre 2011

Laclau, Rancière - peuple, discours


Comment Laclau se positionne avec soin, placement critique, vis-à-vis de Zizek, de Negri et Hardt (Empire et multitude), et de Rancière. Comment par là il me dessine le paysage de la New Left, and "What's Left" of. Plusieurs décennies plus tard, et après l'entrée en régime de Mondialisation. 

Fait apparaître pour moi des précisions sur ce qui freine dans Rancière. P. 246 : "Rancière rightly argues that political conflict differs from any conflict of 'interests' in so far as the latter is always dominated by the partiality of what is countable, while what is at stake in the former is the principle of countability as such. [...] But this means that there is no a priori guarantee that the 'people' as a historical actor will be constituted around a progressive identity (from the point of view of the Left). [...] Rancière identifies the possibility of politics too much, I believe, with the possibility of an emancipatory politics, without taking into account other alternatives" - Fascism coming to mind immediately.
Reprenant pour l'approuver la distinction de Rancière sur police / politique, qui recouvre quelque chose de proche dans Laclau lui-même, sur politique / peuple dans la dynamique constitutive de l'hégémonique. Reprenant très particulièrement, au niveau de l'analyse, le concept de sans-part, et du paradoxe démocratique de part pour le tout. Il pointe vers les lignes de frein donc : la gauche chrétienne de Rancière, qui tisse la démocratie comme politique avec la conservation active du concept de lutte des classes - alors que Laclau l'historicise vers les réalisations multiples, contingentes, reconfigurées par le jeu hégémonique continu -, comme une continuation du concept de pauvres (ceux qui auront à hériter du Bien, ceux qui méritent l'amour d'un don, d'un rendu ; une justice du coeur), et dans le trope automatique de l'émancipation. Un salut. Le pauvre recevra l'émancipation, qui lui est moralement due. Alors qu'il s'agit d'hégémonie : d'articulation, qui peut aussi se combiner de tout bord.
A quoi Laclau répond, en critique de ce sociologisme résurgent : par un (self)encouragement péroratoire, 249-250 : vers "obstinate rigour" (qu'il prend, curieusement à Léonard de Vinci), "never succumb to the terrorism of words" (quelque chose comme l'injonction lacanienne, ne pas céder sur), ciblant "one of the main forms this faintheartedness takes in our time is the replacement of analysis with ethical condemnation." Holocaust, Fascim. L'évocation de l'éthique reprenant par touche les termes initiaux du livre : critique des processus de condamnation du peuple par les psychologues des foules. Contre l'éthique donc - et ici le christianisme actif de Rancière -, l'insistance de l'analyse : "the politico-intellectual task as I see it today" ; "the return of the 'people' as a political category ; et le centrage analytique sur le peuple comme "contingent and particular forms of articulating demands" ("not an ultimate core from which the nature of the demands themselves could be explained").

Discours - et discursive approach(es) to the question of social identities"
Foucault, Gramsci, Althusser de manière déterminante à Paris. Je continue à me rendre mieux compte combien. 
Proposition de Laclau dans cette tendance collective : 250, "forms of articulating demands". Intéressant cette dernières formulation, non soulignée comme une avancée encore du propos, et pourtant en constituant bien une, par la nouvelle maille effectuée. A lire dans la continuité de la ligne althussérienne, de l'interpellation (et du discours-pouvoir chez Foucault) : l'articulation comme combinaison contingente de l'hégémonie comme bloc historique [pourquoi il n'utilise pas cette notion?], mais aussi l'articulation comme énonciation. On s'approche de la proposition de l'agencement collectif d'énonciation, qui reste pour moi un cadre opératoire. Toujours par là, le désir de travailler à penser ensemble agency (toute la ligne gramscienne) avec l'agencement. Le sujet politique étant une "identité populaire" nécessairement. Et énoncée. Dans les termes de Laclau : produisant ses signifiants vides.

Possibilités d'une critique du spinozisme / nomadisme de Deleuze ici?, dans le même geste que celle de Negri et Hardt. La limite étant un libertarianisme, qui refuse de penser les articulations historiques - les blocs. A suivre.

dimanche 20 novembre 2011

Intellectuels indiens - notes

Ashis Nandy,
M.N. Srivnavas,
Sudhir Kakar,
Ram Vilas Sharma (historiographie littéraire),

Activisme culturel (assuming I'm understanding right) :
Mahasveta Devi,
A. Roy (?),
S. Karanth,
Dilip Chitre.

Il y a un Who's Who sur le site de la Sahitya Akademi.

Histoire indienne - langues, littératures, savoirs

Pali, Pakrit.
Bhashas. Le "vernaculaire" non seulement dans le vecteur contra-colonial, mais aussi dans l'histoire littéraire et ses rapports de pouvoir entre langues littéraires, langues liturgiques et textes sacrés, littératures piétiste (bhakti) et populaire (y compris les purana).
Quoi, sur la ligne de l'histoire de la pensée grammaticale? Voir. 

Histoire des modes de savoir :
Upanishad : s'assoir au pied du maître.
Talim (urdu) : training, education, including rehearsal in the context of theatre (history of Parsi theatre here).

jeudi 17 novembre 2011

'People's movements", Indian contexts

Tiens, je tombe (le hasard n'est qu'un effet, d'ignorance principalement) sur un texte de Paramjit S. Judge, sociologue à Guru Nanak Dev U, Amristar, dans Economic and Political Weekly (EPW) du 12 novembre, "An Ambiguous Actor: 'People' in the Movements" - en écho avec Laclau, sur le terrain des mêmes questions mais en terre (disciplinaire) indienne et sans certaines clés majeures : avant tout la question de l'ambiguïté, ou caractère "vague", que Laclau replace an centre comme fonctionnement du signifiant vide, précisément. "Peuple" étant le lieu même du signifiant vide ; lieu de sa formation. [La limite théorique étant atteinte au point de conclusion : "It may be therefore wiser if we avoided becoming vague and ambiguous just to be different."]

Note des insights utiles sur le statut actuel de "civil society", sa résurgence en contexte de current "global world order" (: NGOs et disparition de la grammaire socialiste).
Rappel sur les distinctions méthodo-idéologiques de l'approche fonctionnaliste / approche par l'économie politique.
Et notion de Third Sphere : public sphere // (under)development and emergence. Avec Third Space, Third Culture, Third W Feminism... cf Neera Chandoke cité ici, "A Critique of the Notion of Civil Society as the Third Sphere", 2003, ds Does Civil Society Matter? Delhi, Sage.

Laclau, sur le système - rhétorique / discours

La visée intéressante chez Laclau, dans la continuation des puissantes inventions sociologiques de Marx : sur la pensée du système socio-économique. Systématicité, et historicité - reworking créatif (il fallait tout le chemin ultra-rhétorique pour se retirer de la Sainte Famille) des propositions de Hegel sur l'histoire.
Laclau d'ailleurs réveille, reprécise et rend à disponibilité, la notion opératoire chez Hegel des "peuples sans histoire" : exclus par les hégémonies.

Le poids qu'il traîne pourtant en s'encombrant de rhétorique - comme Spivak - pour penser le rapport entre le particulier et le tout. L'objet petit a chez Lacan, la synecdoche ou que sais-je (la rhétorique me glisse sur les plumes, je m'endors toujours quand elle parle) chez Freud - invention capitale en effet pour critique, démassifier, distinguer, dans le concept de masse des premiers psychologues des foules. L'articuler. Mais la rhétorique va toujours fermer le discours. Le figer, le figurer.

Colonisation, paradigme pour la Mondialisation

Sur le terrain à Delhi, où l'histoire est encore toute tressée toute présente, il m'apparaît plus clairement combien le continu est utile à dégager : entre le processus du colonialisme - et très particulièrement le britannique - et celui de la Mondialisation. Permettant en particulier d'écarter les automatismes qui recomposent les scénarios idiots de la résistance : le colonialisme n'a pas été plus facile à contrer, sur place et dans le présent, que les invasions du régime de Mondialisation. Force nouvelle, demandant des réinventions forcenées pour construire des réponses, des modes de vie avec et contre.Voir le travail des réformateurs indiens : mouvements et leaders (inventeurs, logothètes) de réformes religieuses, entre autres. De même, d'immenses, intenses, réinventions culturelles - Bengali Renaissance, etc. Et hégémoniquement en fin de processus, le nationalisme.
=> agenda : travailler le colonialisme comme paradigme pour la Mondialisation. Les distinctions qui vont y apparaître, spécifiant. On y verra se définir quelque chose du côté de l'anglais, pour sûr.

Aussi, toujours avec Laclau : que agency est bien un collectif, "acteur historique" émergent. Dont le prolétariat théorisé par Marx est une réalisation historique.
=> agenda : voir agency et agencement collectif d'énonciation. Deleuze-Guattari et Gramsci? Le rapport ici étant dans "l'identité populaire" (Laclau), le "peuple" (Del-Guatt avec Kafka), le minoritaire comme émergence hégémonique.
Le minoritaire Del-Guatt, à relire par les propositions de Laclau, généalogie de ses concepts dans Freud et Lacan - le plebs se revendiquant populus ; le particularisme se haussant à la totalisation hégémonique, articulatoire.

mardi 15 novembre 2011

Trans-formation discursive - Foucault et continu historique

A voir, l'hypothèse d'une connexion, continuation possible : entre formation discursive au sens de Foucault, et (en inflexion peut-être justement sur le débat des discontinuités, ruptures épistémiques) : la transformation, l'historicité active ; la création qui est toujours un ré-agencement ou jamais un ex nihilo.
La traduction, et toute l'histoire really : trans-formation discursive.

Laclau, hégémonie

Hégémonie = faire tout. Faire un tout. Façonner, "articuler", une unité ; "totalisation". Un tout historique (Gramsci parle de bloc). En créant un système différentiel. Cf Gramsci : organic // organic crisis.
Autour d'un "empty signifier", qui a la singularité d'être non un concept mais un "nom" ; performatif, peupleur (si on prend par Beckett, dépeupleur).
L'intérêt ici : ce coin subtil placé entre "concept" (grammaire de la philosophie politique) et performatif, ressources - et créations - discursives, qu'il appelle "nom" [ce qui me gêne encore, mais qui a l'avantage de permettre une lecture autrement attentive à Badiou - la connexion par Althusser?].
Ce qui permet d'articuler, distinguer : classe et peuple - "constitutes an absolute historical singularity, because there is no conceptual correlate of what it refers to. "And when this happens, we no longer have a sectorial agent such as a 'class'; we have a 'people' " (183).

Note: cathecting, cathexis, in Laclau use - conscious or unconscious investment of psychic energy in a person, idea, or any other. "Point of condensation", "point of cristallization". Soit : fait objet petit a ; "the breast value of the milk" (Joan Copjec).

lundi 14 novembre 2011

Globalization, multiculturalism

Un rapport à faire est entre globalization et multiculturalism. Comme si l'un buzzword avait un peu suivi le premier. Il y a des articulations, à dégager.

Laclau, notes

153 : "To say that the political consists in an undecidable game between the 'empty' and the 'floating' [signifiers] is, however, the same as saying that the political operation par excellence is always going to be the construction of a 'people'".
A new hegemonic game is established - after hegemonic struggle that is : "any new 'people' would require the reconstitution of the space of representation through the construction of a new frontier [...] not only a reconfiguration of already existing demands [= empty, differential], but also the incorporation of new demands [floating] (that is, new historical actors) into the political scene - or its opposite: the exclusion of others who wrer previously present there." (153-154)

'The political ceases to be a regional category [// economic, for instance, for classical socialism]. [...] the political is, in some sense, the anatomy of the social world, because it is the moment of institution of the social." 154. Duh.
=> "Does this mean that the political becomes synonymous with populism? Yes, in the sense in which I conceive this last notion." = the constitution of antagonistic frontiers within the social, and the appeal to new subjects of social change".
"There is no political intervention which is not populistic to some extent [extent not being the exact issue, or dimension, here]. In more institutionalist discourse [= dominated by difference], the chain is reduced to a minimum; "while its extension will be maximal in rupturist discourses which tend to divide the social into two camps. [...] We are not dealing with two different types of politics: only the second type is political; the other simply involves the death of politics and its reabsorption by the sedimented forms of the social."

156, wrap up : "The emergence of the 'people' depends on the three variables I have isolated: equivalential relations hegemonically represented through empty signifiers; displacements of the internal frontiers through the production of empty signifiers; and a constitute heterogeneity which makes dialectical retrievals impossible and gives its true centrality to political articulation."

Poétique, et question de l'art : peuple et public

Peuple et public : bien l'interface, pour la problématisation réciproque, du politique et du poétique ; de l'artistique. Intersection discursive à explorer ; à cartographier aussi : elle a été parcourue.

New Left suite - culturalisation du marxisme

Cette recomposition que je vois se refaire en prenant par Laclau, dans l'histoire de la New Left, point also :
la culturalisation du politique, - certainement du marxisme -, orientation déjà imprimée dans ce projet. Gramsci inflexion après Marx et les marxismes ; intérêt britannique pour Foucault ; développement du Western Marxism ; le Maoïsme en France.
Culturalisme. D'où la connexion des Cultural studies (R. Williams, EP Thompson comme point de repère).

Laclau, peuple - populisme "paradigme du politique"

Laclau important. Passé par cette lecture on ne peut plus utiliser le concept d'hégémonie dans la logique de la domination que critiquait déjà le travail de Foucault. (Etonnée de me trouver de plain-pied avec lui.)
Chez Laclau, l'hégémonie est très nettement une construction, une créativité du peuple. Une condition radicale du politique. (A voir : le radical, chez Laclau. Notion de "radical investment", qu'il déroule à partir des dynamiques lacaniennes.)
Reste néanmoins : les aspects destructeurs du peuple pensé sous le paradigme populiste. Les désagrégations, les entailles, les violences.
Etape importante, transformante, pour réflexion sur le peuple.
Next needed : Chantal Mouffe (déjà sur K. Schmitt), Lefort éventuellement. En critique de Rawls - Habermas.

Bibliographie - à lire - avril 2015

Communalisme
. Gyanendra Pandey, The Construction of Communalism in Colonial North India, 1990.

Peuple
Noms de peuple (revue)
Tocqueville sur histoire pol de l'anglais, Démocratie en A, 71sq (cf Dictionnaire Christin, 15)
Sophie Wahnich, La longue patience du peuple, 2008.
Balibar, La Crainte des masses. Politique et philosophie avant et après Marx, Galilée, 1997.
Aloysius, Nation without Nationalism.
Catherine Colliot Thelene ed., Peuples et populismes, PUF.
Enzo Traverso
Chantal Mouffe, The Democratic Paradox, Verso 2000.
Peter Thomas: The Gramscian Moment, 2009, Brill.
Contention in Context. Political Opportunities and the Emergence of Protest. Ed. Jeff Goodwin & James M. Jaspers, Stanford 2012. +  The Social Movement Reader: Cases & Concepts, 2009 ed; The Contexts Reader, 2007.
Claude Lefort. L'Invention démocratique. 1981.
Todd May. The Political Philosophy of Poststructuralist Anarchism
Romila Thapar sur la création de l'Etat en Inde antique. From lineage to state.
Bourdieu sur l'Etat (cours, publication début 2012).
"Le peuple existe-t-il?", Michel Wievorka, 2011 (Daily Motion)
Vie précaire, J Butler.
Arendt, Qu'est-ce que la politique (again)

Peuples et par le bas
James Scott, Weapons & Dominance
Asad, The Formation of the Secular
Geertz, Islam Observed. Religious Development in Morocco and Indonesia, 1971.
Richard Sandbrook, Reinventing the Left in the Global South. The Politics of the Possible, 2014  

Peuple et langage
JP Faye, langages totalitaires
Geertz, The Interpretation of Culture, at last, et en tant que tel
Rancière sur la poétique, les mots de peuple, etc.
Althusser (Pour Marx, et tout sur interpellation) et Balibar (1er texte dans Lire Marx)
Elias Canetti sur les mots d'ordre (suite de Mille Plateaux),
de même le vieux, ou précoce, "L'économie de l'échange symbolique", Bourdieu
Badiou, De quoi Sarkozy est-il le nom 

Dissensus, conflit, lutte
Lyotard, Le Différend. (Mésentente Rancière).

Histoire
Isaiah Berlin, Vico and Herder. Two Studies in the History of Idea, 1976.

Langage
S Laugier sur "Anglais", Vocabulaire européen.
Clarisse Herrensschmidt, Trois écritures.
Gisèle Sapiro, traduction

Economie
A. Smith, The Wealth of Nations. Y compris sur l'intervention de la catégorie "nation" & Winch sur économie politique victorienne (de S. Collini).
E. Duflo et A. Banerjee : Repenser la pauvreté.
Braudel sur la Méditerranée / mondialités, histoire connectée
Harvard Business Review

Savoir 
Geertz, Local Knowledge

Reprendre Mots et choses, MF.
Peter Burke, A Social History of Knowledge (Polity, 2012, vol 2. from 1750). From the Encyclopédie to Wikipedia.
T. Kuhn, The Structure of Scientific Revolutions,1962 (50 y edition).
Stefan Collini sur l'histoire des intellectuels anglais : *Absent Minds. Intell in Britain (2007),That's Offensive. Criticism Identity Respect (2011), Public Moralists. Political Thought & Intell Life in Britain 1850-1930 (1993), Common Reading. Critics, Historians, Publics (2008),That Noble Science of Politics. A Study in 19th Intell Hist, 1983 + Donal Winch & John Burrow. *History, Religion & Culture. British Intell hist 1750-1950, 2000, + Richard Whatmore & Brian Young. *Economy, Polity & Society. Brit Intell Hist 1750-1950, id., 2000. ...
Tony Judt sur le XXe par les intellectuels.
Sociologie de la connaissance : Georges Gurvitch, 1966 Les Cadres sociaux de la connaissance, "Sociologie de la connaissance et psychologie collective", "Psychologie collective et psychologie de la connaissance". Durkheim, Mauss; Mannheim.
Et branchements historiques (?) avec épistémologie française : Bachelard Canguilhem.

Mondial, RI, géopolitique
Jeremy Black, War & the Cultural Turn.  Polity 2012.
JF Bayart, Le Gouvernement du monde, 2004.

Foreign Affairs

Littérature
The New Negro, anthol. Alain Locke, Michelle Cliff, Jamaica Kincaid, Paule Marshall
Angela Davis, Autobiography.
Alice Walker, Meridian (on civil rights period). 

Littérature des intrigues politiques (pop culture incl. This from Graham Greene, & hardboiled 30s. Litt d'espionnage).

Inde
. Partha Chatterjee ed., The Wages of Freedom. 50 years of the Indian Nation-State, 1998.


Savants et peuples

Prendre en équivalence théorique cette nouvelle maille : du rapport au savoir des développements politiques récents en Inde, anti-politiques, aggressivement anti- classe politique. La montée des mouvements Dalit à commencer par eux, mais paysans, et toutes minorités d'ici, et les inroads effectués dans la représentation politique dans les Etats, en articulation avec la popular demand (Laclau) contre les experts et contre les représentants politiques. Anti-intellectualisme.
La question politique - de savoir-pouvoir - posée, vécue, étant : doit-on être educated pour gouverner? La représentation populaire ne suffit-elle pas, radicalement?
Question du savoir en Inde (jusqu'au rez de question : l'analphabétisme), question politique contemporaine pressante, jusqu'à mise en question du système politique, et en passe d'articulation avec le mouvement anti-corruption (Hazare).

Par ailleurs : histoire des savants, en Inde. Riche, multifarious, profondément ancienne et tressée dans l'épaisseur historique. Les pulawars tamouls précoloniaux. Les traditions de scholarship, rapprochés des exclusivités brahmaniques (prêtres), mais aussi dans l'espace intellectuel des artistes en patronage (courts, communautés de public, mécénats structurés). Cf I.V. Perterson, dans India's Literary History, Essays on the 19th Century (2004). Les lettrés ; les scholars (tels que désignés dans l'historiographie anglophone).

Laclau, New Left

Avec Laclau, je continue à situer la New Left et les travaux théoriques de décennies depuis les 1960s.

Chantal Mouffe là, Badiou, Zizek, etc. Lectures de Gramsci : comment elles viennent se dovetail.
Le type de simultanéité des développements entre UK et US.
La nature universitaire des développements, US particulièrement.
D'où, une histoire contemporaine de la pratique théorique, en situation politique. Et plus largement historique. Histoire des intellectuels.

samedi 12 novembre 2011

New Left - repères

Wiki, dates et tendances. Après 1956, les difficultés avec les PC, prises de distance diverses. Néomarxisme, introduisant la culture (beyond vulgar economism, orthodox Marxism, labour issues) - Ecole de Frankfort, Gramsci, Althusser. Aux US, la counter-culture (+ connection particulière, avec le mouvement étudiant, et la militance contre la guerre du Vietnam.

Vient de la "Nouvelle gauche" française, France Observateur, Claude Bourdet.
A quoi ajouter le développement des "Mouvements sociaux", comme poussées alternatives aux pratiques syndicales.



UK : Communist Party Historians Group, puis exclus, EP Thompson, Ralph Miliband, New Left Review, from 1962 Perry Anderson. Connection avec la CND (désagrégée en 1961). Socialist Register, Radical Philosophy. LSE. Connections also with International Socialists, or Trotksyist groups. [Raymond Williams?]

US : from campuses, + connections with civil rights mvt, anti Vietnam, participatory democracy, university reforms. Students for a Democratic Society (SDS).
Marcuse
- CW Wright, 1960, "Letter to the New Left" ; towards counter-culture and internationalism. [Proletariat no longer the historical agent of change ; young intellectuals around the world ...]

- Berkeley, 1964-65, Free Speech Movement (and academic freedom). Establishment / anti-Estabt.
- social activism, > labour organization. For broadbased, grassroots movement, ex. Students Non-violent Coordinating Comittee, outreaching.
- influence of the Cultural Revolution. // While UK turned to Trotskyism or social democracy. Mao, Castro, Ho Chi Minh.
- also an anarchist strand. Radical America.
- climax against L. Johnson's Vietnam war at Democrat National Convention 1968
- inspiration from black radicalism, Panthers. The Left Black Panther Party.
- success effect : rebirth of feminism, from among the NL movement!
- invention of the modern environmental movement, in clash with industrial logic.
- SDS : from 1962 identified with NLeft // liberals, and more revolutionary left. For participatory democracy based on non-violent civil disobedience. Grew as platform ag Vietnam, to national pol force. Pressure topped in 68-69, splinters to Maoism, Weather Underground...
- a culture war : between liberals (semi-democratics) and radicals, and against PCs (bureaucratic centralization). Rejection of liberalism, "liberal" becomes an epithet.
- Flower Power, Hippies? 

" Kazin (1998) says, "The liberals who anxiously turned back the assault of the postwar Right were confronted in the 1960s by a very different adversary: a radical movement led, in the main, by their own children. The white New Left. Kazin concludes, "For the young moralists of the 1960s — missionaries of a secular persuasion — only a self-conscious rebellion from below could topple the corrupted liberal order." "

Influence on Germany - where students become prototypes for European radical student.
- Prague Spring 1968 - industrial base.
- Paris 1968 - influence of Situationnisme, itself inspired by Socialisme et barbarie [?].Culture as a form of production.
- Autonomia in Italy, more traditional industrial base.

Camus, Debord, Fanon, Henri Lefebvre, Sartre [?], Ginsberg, RD Laing, Che Guevara, P. Kropotikine, [Lénine, R Luxembourg], Marcuse, Adorno, Russell, Malcolm X.

D Cohn-Bendit, Angela Davis, Régis Debray, Mario Savio, Raymond Williams, Peter Wosley.
Associated : Chavez, Foucault, Nicos Poulantzas, Richard Sennett, Charles Taylor.

See wiki for bb.

mercredi 9 novembre 2011

Clarice Herrenschmidt - anthropologie de l'ecriture

Rencontre au JNIAS de Delhi.
Livre repere : Les Trois Ecritures. Langue, nombre, code, Gallimard 2007.
Bio-biblio sur wikipedia - "la puissance civilisationnelle du fait graphique" ; question disciplinaire de "l'anthropologie de l'antiquite".

samedi 5 novembre 2011

Noir - Juif : Nicole Lapierre

Nicole Lapierre, Causes communes. Des Juifs et des Noirs (Stock, 2011).
Entretien avec S. Bourmeau à la Suite dans les idées samedi dernier.
Des portraits : trajectoires spécifiques. Reprises par Du Bois (j'apprends : The Souls traduit en français seulement tour récemment?!), par Dr King et le rabbin Heschel à Selma, par Oliver Golden en Ouzbékistan, par le couple Schwartz-Bart...
Par les parcours, qui sont précisément ici "transmémoriels"(N. Lapierre), planter sur la route cas après cas de trajets de vie / de politique qui exigent des traversées théoriques de champ à champ, d'histoire à histoire, de point de vue à archéologie.
Transmémoriel, comme un membre de la famille conceptuelle qui inclut le transcolonial ; trans- systèmes de pouvoir. Comparatismes, qui sont aussi des alliances dans le travail d'hégémonisation (Laclau). Across "groups" (en laissant le mot maximalement ouvert ; en état d'ouverture).

Aussi : la continuation noire de la mythologie politique du peuple, biblique.