jeudi 26 mars 2015

Lyotard, 1979, Jameson - "qui saura ?"

Abasourdie par La Condition postmoderne, son actualité, sa puissance de frappe dans les coordonnées actuelles, avec des outils qui ont encore à l'époque un tranchant marxiste frais. La surdité, aussi, de mes premiers passages de lecture, en un temps où ces mondes de références ne m'étaient aucunement reconnaissables.
Remet également Jameson dans une temporalité que je dois décaler. Et voir son nouveau papier dans la NLR : http://newleftreview.org/II/92/fredric-jameson-the-aesthetics-of-singularity.
Lyotard est donc bien à la brèche de 1979, directement dans cet état des discours, et non comme je m'y attendais en cryptage d'une condition historique dont il aurait fallu dégager les traductions.
Ça colore 1979 de manière frappante, et ferme.
Pour le moment, p. 17, le pouvoir du savoir est inscrit par le différentiel entre : connaissances des décideurs / connaissances appartenant à la dette envers le lien social, reconstruction de la force de travail, soit société (et donc biopolitique, en termes partiellement anachroniques ; vie nue, formes contemporaines de l'aliénation). Ainsi que : dans l'écart, attendu, entre sociétés 'les plus développées' = 'informatisées', et les 'pays en voie de développement'. Il y aura donc ici une évolution non encore prévisible, peut-être, où on pourra mesurer du nouveau par rapport à l'etat Lyotard-1979. 

mardi 24 mars 2015

Lyotard, savoir, 1979. Postmoderne et capitalisme tardif

Je me demandais comment entrer dans la relecture de La Condition postmoderne -- au moins en la prenant par sa version originale comme rapport sur le savoir pour le ministère québécois. Le préambule en donne immédiatement quelques prises - expertise et philosophie, placé par là.
Voir comment il diffère de l'introduction de la forme livre sera simple.
Et c'est, de suite, la constellation des références, dès les notes de la première page, qui montre ce qu'il y a à faire : une nouvelle situation de la proposition sur le postmodernisme -- y compris par la négociation entre champs américain et français des références et discursivités invoquées, qui ouvre la ligne de fuite des rapports entre philosophie analytique et 'continentale', dont Lyotard fait son terrain problématique. Qui est : une façon de problèmatiser par le langage.
Premier écho rencontré : Daniel Bell sur la société postindustrielle. On est donc directement là. De même, avec Jameson, actif dès le départ sur la base du capitalisme tardif lié aux modes postmodernistes de la culture.

C'est donc un travail, a priori simple au moins pour commencer, de nouvelle situation.
Voir éventuellement pourquoi (si c'est le cas) dans le débat francophone la question du postmodernisme a été aplatie sur la seule question poststructuraliste du tout-langage et de l'anti-humanisme, l'articulation à la critique du capitalisme renaissant, mutant, lâchée peut-être ? Les tournants libéraux des années 80 en France, repères dans La Décennie de F. Cusset.

mardi 17 mars 2015

Arendt, culture et politique, et agenda G du M

Agenda : reprendre par Arendt : comment la reprise, post-1945, de toute la philosophie par le politique. Comment repenser, réarticuler le politique, après la guerre et l'extermination et les apatridies, qui ont arraché les nœuds de l'état/nation.
Il s'agit du rapport entre culture et politique, pour ma question, et d'une réarticulation de même qualité à rechercher. L'état/nation en est également le cœur.

Sans doute il faudra bien que je fasse la composition avec Klemperer aussi, contrepoint sur le 'world-literarism' (Spivak) déroulé à partir d'Auerbach-Said.
Du coup vérifier ce qu'il peut en être du lien entre La Condition de l'homme moderne et Lyotard en Condition postmoderne - l'homme s'étant, peut-être précisément, disparu. How can that possibly be significant.

Agenda G du M :
. Collège d'études mondiales : montage discursif et stratégies (discipline et établissement)
. Lyotard Condition postmoderne, pour situer une énonciation concernant le savoir à l'orée du mondial comme Neo World Order (Comaroffs), 1979
. Arendt - et Klemperer. 

lundi 16 mars 2015

Histoire et littérature

Petite note, au fil : Patrick Boucheron, dans le dossier 'L'Histoire saisie par la fiction' du Débat, 2011 : 'On nomme littérature la fragilité de l'histoire'.
Voir, donc.
La scène est celle de l'historiographie française devant 'la fiction' - qui inclut de suite la fêlure entre fiction et littérature, d'ailleurs. 

dimanche 15 mars 2015

Poétique : discursiviser - jusqu'à la question de la 'théorie'

Souvent je perds le fil de mes propres visées, dans le brouhaha, 'on the flat, in the crowd, half blind with dust', de la lutte discursive, et l'effort comique pour pousser une certaine discursivité, sans aucun doute a rebrousse-poil et irritante par sa préciosité (demander une écoute), dans les carrefours multidiscours de l'ordinaire par exemple universitaire. De tels pans à resituer.

La première attache qui est attendue et que j'ai rompue, est au point de la littérature. Et à l'extension nécessaire du poème au plus large de l'histoire, vastly wider afield than sa forme historique de la littérature. Commencer donc par poser l'historicité de la catégorie 'littérature'. Ensuite, tenant soigneusement à cette rampe : le poème comme travail inventif dans les modes de signifier, soit dans les contrats symboliques des sociétés.
La littérature donc, quant à elle, pour son travail de cette nature - et alors, si on veut prendre le temps de dérouler les réalisations historiques de ces traditions, y aller, avec l'histoire des textes et de leurs effets matériels de sens dans leurs sociétés.
Mais plus au large qu'elle seule et l'englobant : les discursivités historiques, qui forment les sociétés et performent les peuples, dans le grain du présent de l'énonciation, où le langage fait l'histoire.

Une poétique de, qui est autre chose qu'une étude de l'objet littérature, travaille en analysant, en retrouvant, en formant ou dégageant, les articulations discursives qui font les objets qu'elle peut appréhender. Tracer les histoires discursives (le mot que j'ai sous la langue en ce moment semble rester 'généalogies', même si je crains les associations incohérentes - mais elles ne se tirent pas encore au clair d'elles-mêmes), identifier les sujets - les subjectivations donc, sujets justement en devenir, 'fluides' mais de texture exacte de l'histoire - des énonciations qui soutiennent tel objet. Et des effets de peuple générés : public, peuples critiques, contre-peuples, peuples réactionnaires ou conservateurs, ...
Historiciser les objets, en les considérant dans leur effets de sujet et de trans-sujet.

Va avec le positionnement singulier des catégories singulières, alors - elles se singularisent par la perspective qui se trace quand on se met à - de 'pensée', 'savoir', 'concept', 'critique'. Et par conséquence immédiate, philologie - poétique - et philosophie.
Enfin, le nœud contrarié de l'état intellectuel pré-actuel : la théorie. Qu'on peut prendre tranquillement dans une analyse généalogique, où on distinguera ses alliances conjoncturelles avec la théorie critique marxiste et al., le structuralisme, la 'circulation' en anglophonie, par l'aiguillage complexe du passages entre régimes des disciplines universitaires structurés différemment. 

dimanche 8 mars 2015

Islam, travail immigré, et travail - réarticulations 70s

Cf moment de réarticulation, Deltombe 39, sur 'la longue grève des foyers de travailleurs, pourtant fort médiatisée, dans la seconde moitié des années 1970. "Le langage gauchisant et marxisant utilisé par le comité de coordination a contribué à occulter l'aspect islamique de ce conflit." ( demande de mieux de cultes). Ces revendications tournées en 'moyen de mobiliser les OS immigrés,' de la part des syndicats, et pour le patronat, 'instrumentalisé les imams ouvriers en les incitant a prêcher la paix sociale'.

Cf 55 : retour du refoulé algérien, empoisonne la gauche, qui vit sur le mythe de la lutte anticoloniale.  PC à Charonne, mais a voté les pouvoirs spéciaux à Guy Mollet en 1956. Mitterand en 1954, 'l'Algérie c'est la France', 1982 amnistie pour les officiers impliqués dans la subversion contre la République pendant la guerre. Ambiguïté - qui permet les renversements, opportunistes ou stratégiques - usages de - en circonstances électorales ou en défense contre mouvements de grève, ou, avant les retrouvailles PC-PS pour 1981, en clivage sur la question du travail/immigré. 

samedi 7 mars 2015

Essai nécessaire sur culture-politique

Il faudra en passer par là, un essai de mise en place sur le rapport culture - politique transformé, comme marque de la mondialisation, et généalogie centrale du mondial (faudrait-il d'ailleurs l'appeler 'global'. Ou Mondial).
Sa généalogie dans le décrochage progressif, maille par maille, de la forme 'politique', que Jameson cerne sous la catégorie de 'modernist politics'. Décrochage de la guerre froide et des performatifs geopolitiques de l'idéologique ; révolution en Iran (et lecture de Deleuze, et des communistes français par exemple dans l'immediat) ; etc. > à recomposer. Plus largement, la question de la New Left, états-unienne et britannique pour commencer, et dégager ce qu'il en est de la séquence équivalente en France (dont la récupération par SOS Racisme), etc. Les Nouveaux mouvements sociaux, les intersectionnalités, féminismes racismes etc. Ces difficultés conceptuelles et ces perplexités dans les mœurs et analyses stratégiques des partis - décrochage du communisme, etc.

Sa nature postmoderne, dans les termes analytiques de Jameson, qu'on pourra articuler, mettre en regard, avec une reprise de Lyotard - rétrospectivement la question du savoir et sa fonction strategique à venir. Et l'irritation anti-postmoderniste des --- , ex dans la parcours de JL Amselle.

Thomas Deltombe pose vite, L'Islam imaginaire, 21 :
La question de l'islam (Iran 1978-79) plonge les élites de gauche, dont les éditorialistes versent encore avec emphase, dix ans après Mai 1968, dans la rhétorique marxiste et la mystique revolutionnaire, dans un abîme de perplexité. (J Julliard, 1978) : ' scandale majeur', 'aujourd'hui, c'est au nom de la philosophie que l'on opprime et c'est au nom de la foi que l'on se révolte'. 'L'orgueilleuse pensée marxiste, digne héritière de la "philosophie des Lumières" / (sans parler de : 'une odeur de pourriture que tous les parfums de l'Orient, que touts les arguties de l'Occident, ne parviendront pas à recouvrir'.)

vendredi 6 mars 2015

Geostratégie culturaliste : dépassée

Conclusion de Roy, point de stabilisation de son propos :
. les acteurs ont bien cette 'perception (du Clash, identitaire, faisant du conflit israélo-palestinien une métaphore pour, Jérusalem comme Sarcelles), surdéterminée par l'instantanéité et l'ubiquité de l'information', et qui 'contribue justement à structurer ces conflits' : les prendre comme tels.
. mais aussi : les visions culturalistes et essentialistes sont caduques [mais actives, 'paradoxe' sans doute], même si maniées incantatoirement. Car : 'Il n'y a pas de géostratégie de l'islam, il n'y a plus de terre d'islam ni communauté musulmane, mais une religion qui apprend à se desincarner et des populations musulmanes qui négocient leurs nouvelles identités, y compris dans le conflit.
La géostratégie culturaliste maintenant sans valeur. Même si évoquée invoquée brouhaha passepartout.
Dernière phrase : 'Mais si le droit à l'erreur est reconnu depuis longtemps, il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas de démocratie sans droit à la bêtise.'
Il faudra donc faire avec, y faire place, lui donner la place dans l'analyse. Comme ?

Fronts renversés - peuples mobiles, et confusionnisme

Excellente excellente conclusion analytique d'Olivir Roy à son Islam mondialisé, sur les questions spécifiques (et majeures) prises et recalculées par le livre.
Mais aussi, ces dynamiques de mobilité des cadres et des termes, qui font les effets de brouillage, de paradoxe (il doit s'appuyer constamment sur ce trope pour souligner les résultantes inédites des transformations qu'il décrit, dans les processus de la déterritorialisation), et de front renversé. (233)
Ce sont ces effets qui rendent les cartes idéologiques ou des valeurs difficiles à lire, et les positions apparemment ambiguës, les choix complexes puisque la grammaire idéologique se transforme, les cartes se superposent.
Voir ces effets de nouvelle illisibilité, qui est le temps de transition des termes et la superposition des lisibilités, rencontrées concernant toute la phase de la New Left - les scissions nécessaires entre SDS et SNCC pour commencer. Puis tous les culturalismes nécessaires par l'évolution de l'histoire de l'immigration en UK ou en France, débouchant tardivement en France sur les mouvements des Indigènes (ayant été bloqué, sans doute, par la phase SOS Racisme, au moment de la récupération de la Marche des Beurs).
Où le travail de grands analystes comme Stuart Hall et al. apparaît toujours plus pénétrant alors que l'histoire en consolide la force par légitimation, conviction, rétrospectives.
Ou du travail comme celui de F. Jameson.
Avoir su faire varier les 'levels', et observer les découplements inédits entre politique, idéologique, culturel, social, religieux etc. Ce qui implique l'effort sans doute crucial : de décompléter, historiciser, le politique. Ni dans le fonctionnement étatique, et ses corps intermédiaires civils, ni dans le registre idéologique.

Accord des deux parties sur le Clash de Civilisations : prenant l'islam en fantasmatique et identitaire, de part de d'autre. 232.
Débouche (234) sur : 'Ce qui explique la confusion, voire le confusionnisme c'est le changement du paysage mondial, et non pas un cheminement intellectuel (ex généalogies intellectuelles, laïcité jacobine 233, antisémitisle de gauche, etc). Le brouillage des catégories. 

mercredi 4 mars 2015

Global intellectual history

Pourquoi à l'aise soudain dans l'espace historiographique découpé par Global Intellectual History, Samuel Moyn et Andrew Sartori (Columbia UP 2013) ?

D'une part, le débarras d'une certaine glue culturaliste, qui vient avec ses encombrements éthiques et leurs usures, répétitivité - et le brouhaha mélangé avec le sensus communis de la mondialisation comme condition ambiante. Nom des mal-être.
Et de l'autre, l'acuité constitutive qui vient des articulations historiographiques quand elles sont en effet capables d'historicité. De placer le "global" comme "native category", soit, prenons les choses simplement, discours.

Tracé de lignes dans les pratiques historiographiques contemporaines, avec quelques vues de recul sur la dernière décennie, et plus. Articulent et distinguent, spécifient.
Toute une série d'objets (pan-islamisme, African past, ...) et de vues travaillées (cosmopolitismes subalternes, global history in its place, ...), pénétrantes.

lundi 2 mars 2015

The global - évolution des concepts

Etonnée que les récoltes de lectures récentes soient aussi fertiles et fraîches, alors que le labour dure, et sans soute que l'impression d'un brouhaha de commonplace est faux, il faudra recaler cette fausse impression donc.

Diachronie, pour commencer : Appadurai 2013, frais, introduit de nouveaux termes, dessine le sillage de 20 à 25 ans de réel parcours. Moyn et Sartori par l'histoire, et l'histoire intellectuelle "globale" : ramènent en prologue en review of the literature toute l'épaisseur de la diversité des pratiques et de la transformation et création des problématiques dans la dernière décennie.

Et des termes frais, également, à mon écoute et mon répertoire donc :
. "global condition", dit Appadurai, "Essays on the". 2013 (date de bout de course ici) a donc installé un temps de périodisation, avec ses mouvements internes complexes, le temps de ses développements, des périodisations vont s'inscrire à l'intérieur. En contraste avec la mondialisation comme nouveauté, effraction, inédit à cerner. La mondialisation est déjà largement dite, énoncée de toute part et quadrillée par les propositions discursives et analytiques, comme par les contre-interpellations politiques. Le travail se présente maintenant comme l'écoute/l'invention des variabilités en elle : variations internes existantes et à l'oeuvre, et variations stratégiques à y imprimer.
. "the global" - curieusement pulls me up sharp, chez Moyn et Sartori. Où ne l'avait-on pas encore entendu, tout lisse et formé, ce syntagme d'appréhension  ? La prise a la simplicité qui vient d'une maturation du travail analytique, polissage et âge, de.
. the global South.
. etc.

. see 'world making', Lydia H. Liu, on intellectual history of China in world. 2004, eg.

dimanche 1 mars 2015

Roy comparatiste - mesures de la variation historique, et de la synchronie contemporaine

Parmi les comparaisons actives que Roy met en jeu, cernant les spécificités mais aussi les processus de mobilisation de nature sociologique, anthropologique :
. les néo-fondamentalismes islamiques rapportés aux protestantismes évangélistes américains contemporains - dont la forme secte et ses dynamiques, (cf 'pour la prédication')
. les processus de radicalisation des 70s, touchant éventuellement les même classes sociales européennes, vers bande à Baader, extrêmes gauches etc, seul l'objet d'investissement ayant changé mais la forme rupture reconnaissable, 
. les internationalismes qui étaient de gauche et ... ?
. ...

Peuple / secte - Roy sur radicalismes jihadistes

Olivier Roy, finissant d'analyser le 'profil type' des acteurs des jihadismes depuis le tournant de 1992 (recrues auprès de Bin Laden à partir de cette date, déterritorialisés, et réislamisés ou convertis en Europe - plutôt que la génération precedente, Saoudiens Égyptiens Algériens) : débouche vers une perspective qui corrige un sens commun vox populi imprimé de War on Terror :
221 - ce que nous disons depuis des années : la réislamisation peut poser des problèmes de sécurité et de société, mais elle n'est pas une menace stratégique.
Ces radicalismes ne produisant pas du peuple, créent des isolats, sont sans visée stratégique - le 11 septembre, dont le succès 'ne doit masquer le fait qu'il s'agit d'in acte gratuit, détaché de toute réelle strategie. Ses seuls effets stratégiques sont la reformulation par les Américains de la menace et de la manière d'y répondre'. 220.
Plus haut également : délire et terrorisme, par le fait des déracinements, absence de base sociale, par la déculturation, subie par vie en minorité en Occident ; militante par prolongement de la protestation dans ces nouvelles coordonnées. Sans stratégie pour la négociation d'alliances, politiques en intérieur ou diplomatiques/géopolitiques en international ; sans théorie ou utopie de l'Etat :
218 - seule strategie est celle du 'retour à l'islam' de chaque musulman' c-à-d de son adhésion au mouvement afin de constituer une minorité agissante qui emportera la décision par son activisme (la comparaison avec les mouvements révolutionnaires est explicite) La proclamation du Khilafat doit se faire hic et nunc et le reste suivra. ... c'est le retour individuel des musulmans au vrai islam qui réglera la question de l'État et de la société islamique. 
222 : 'Al-Qaïda n'est qu'une secte, millénariste et suicidaire.'
Voir avec ces distinctions, analysées, les affinements produits pour une intelligence des régimes contemporains du politique - ici on est nettement à une étape pre-Daesh, pré-Boko Haram, pré-Syrie soit pré-Printemps arabes, dont la nouveauté encore est à cerner, en tant qu'elle transforme les données, et les parts respectives entre cadres nationaux, internationalismes, dé- et u-territorialisations. Où se reprend également, se réagence, la suggestion de Roy sur l'héritage néo-fondamentaliste puisé dans le tiersmondisme, et son fonctionnement dans les années 1990-2001 comme symétrique et concurrent des altermondialismes. La nature exacte de la participation à la 'l'occidentalisation et globalisation', 219, est à recalculer.

Enfin : la question de la secte - comme un sous-politique, ou échec ou limite du politique (comme l'islamisme a buté sur les échecs historiques, cf Roy, 1972) - éventuellement comme politique sans peuple et sans base, je dois la porter au cas d'Ambedkar, qui la prend depuis une histoire politique où elle a été un mode du politique, ou quelque chose comme ça. Retravailler ces deux cas mutuellement éclairants. Puis les Puritains.