samedi 12 octobre 2013

Amit Chaudhuri - faire l'histoire littéraire

Amit Chaudhuri est une bonne surprise. A Strange and Sublime Address, une longue première séquence irritante (on n'aime pas se laisser entraîner dans cette humeur, fétichisant les souffles et passages et vides nostalgiques, thèmes enfantins) même si délicieuse ; mais l'intelligence, wit, de la structuration de la suite du 'roman ?', avec ces 'épisodes' fragmentaires c'estadire en toute aise soulevant la forme obligée du complet. Ces séquences plus brèves, sans middle and end, juste de passage, personnages flottants sans identification narrative fixée, l'usage de la poétique de la nouvelle dans un texte à composition, à rythme et étendue, romanesques. Simple, antispectaculaire certainement - et on comprend profondément l'hostilité avec le rushdisme. Simple et à effet important, subtil et fort. Moins hystérique, aussi, que la nouvelle Mansfield, ou même Woolf. Moins le drame de la coupe.

Chaudhuri, très finement intertextuel ; subtilement résonant de pans de littérature indienne, faisant son choix rasa d'harmoniques poétiques, façonnant, sculptant une place présente dans une présence discursive choisie. Tapas, Meera. Les lignes Shakuntala, bakhti, Tagore, (faudrait voir Kabir ?), Narayan, Nirad Chaudhuri, Naipaul. The sweetness of India. The sweet line.
Finement c'est aussi un positionnement, un performatif alternatif, et des 'racines' (ou ramifications) tout à fait aisément dégagées des brouhahas rushdiens et postrushdiens, comme des commercialisée des romans indiens populaires. 

Aucun commentaire: