vendredi 4 août 2017

Cluny - apparences du Moyen-Age

Étonnée, frappée, au musée de Cluny - où je viens tard malgré la fin déjà lointaine de l'exposition sur les Mérovingiens, d'intérêt récent - de me rendre compte du grand blanc historique dans les collections (quelles circonstances exactement pour ça, c'est entièrement à voir) entre les tout débuts du Moyen-Age, IIIe par exemple et on montre encore des fibules etc. gauloises, sans parler des thermes romains, et la période tardive, touchant à peine dans le XIIe et poussant jusqu'au XV, au seuil vraiment de la Renaissance.
Le grand blanc. La confusion européenne, la désagrégation de Rome et la formation mobile, circulatoire, fluide en ethnogenèses, des royaumes barbares et progressivement chrétiens. Très bel ensemble de trois couronnes suspendues de royaume wisigoth d'Espagne, inspiré de style byzantin. À peine il me semble de présences franques, mérovingiennes, capétiennes.
La culture, la formation politique, fabriquée dans les monastères.
La popularité des romans, Roman de la rose en top of the charts.
Connexions européennes, aussi : les collections ont recueilli des objets et œuvres des PaysBas beaucoup et d'Allemagne, d'Italie (Venise, tardivement) et d'Espagne (Valence). Entités culturelles transversales aux États modernes, évidemment, de même que pérégrinations des artistes et des commerces. Auvergne, dévote. Et Méditerranée : l'Espagne mauresque.

Tiens, statue équestre devant Notre-Dame de Charlemagne et ses leudes, Roland et Olivier en l'occurrence. Moustachus à la gauloise. Histoire de la statue, de 1867 à 1882. Second Empire et célébration de l'impérialisme, ou impérialité au moins.

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