samedi 13 mars 2010

Durkheim et l'histoire des lettres

Durkheim a la dent merciless en reprenant les généalogies des lettres à l'université, dans L'Evolution pédagogique en France. The glee of these traditional comforts being seen through, in some clear light of history (and the social science perspective which can well be forgiven him).
Il a une dent contre la Renaissance, et contre les humanismes, Erasme et son orientation idéologique qui fait passer la scolastique comme "culture logique" (Durkheim), et met en place une hégémonie littéraire indissociable des ses affiliations et allégeances aristocrates, et détermine des siècles de pratique de la politesse (goût, gloire, brillant, société, salon comme extension des cours) au détriment du développement des savoirs.
Humanisme, humanité, l'honnête homme, les humanités : reprenant le seul corpus existant, lettres classiques, mais pour leur littérature/humanité : leur raffinement, leur cultivé, leur beauté, leur valeur pédagogique pour le bien parler/briller. Les lettres seront toujours classiques (nécessairement telles, tant que la "culture" vernaculaire n'aura pas pu rivaliser avec l'excellence antique reprise, à contre-coeur, par l'Eglise médiévale d'où s'arrache progressivement l'université), mais elles deviennent des lettres. Durkheim ne dit pas : "mondanité".

Les résonances tout à fait contemporaines de ça, au moment, encore un moment, de crise des lettres comme discipline. La perspective est très-nécessaire.

Aucun commentaire: