samedi 24 juillet 2010

Colonial discourse analysis, et histoire littéraire

Rappel très fin de Robert Young, à la journée d'étude P8 de juin : que "postcolonial studies" ont été créée selon le projet très spécifié de colonial discourse analysis. Soit : depuis English mais déjà en traverse disciplinaire, et certainement déjà en porte à faux par rapport à Commonwealth Literatures etc. Rapport bancal depuis : qui produit ses angles, ses dégagements, ses aperçus inédits dans les angles morts.
C'était en effet une invention scientifique particulière, pénétrante, a recasting of the relational notion of language/power, language/history, language/culture/nation/state. Qui place la littérature autrement, la culture autrement (identifiée par Said : écoute de "politics of culture"). Le peuple très autrement, le politique, la nation, la modernité, etc.
Garder ce tranchant, dans son histoire.

Et voir comment, le paradigme postcolonial s'étant majorisé, les études littéraires montrent comment elles ont continué à travailler, pendant, derrière, dans. Comment leur voix reste, en polyphonie, et non supplantée : histoire littéraire susbstantielle dans A. James Arnold, 3 vol. A History of Literature in the Caribbean (vol 3, Cross-cultural studies, 1997) ; dans la nouvelle entreprise d'envergure par CUP, The C. History ot English Literature - ici, volume 1660-1780, John Richetti ed., 2005 (premières lignes : "In these early years of the new century, there is an urgent need to rewrite the literary histories of Britain that are now nearly a hundred year old and showing their age for contemporary students and scholars."). Le voir aussi dans Amit Chaudhuri, anthologie de la littérature indienne contemporaine : la place qui continue d'être celle de la littérature, et du travail de sa critique, et de son historiographie ; non mangées par la machine postco.

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