lundi 10 novembre 2014

Décompléter - avec Spivak

Ayant rédigé une demi-page de présentation pour une idée "Mondialités mineures", je me trouve sur le mot "fracturer". Nommant l'agence de la différence des langues, sur "les idéologies et les globalisations".

Je note que je suis finalement proche du fil Spivak, que ses travaux suivent avec l'humeur Derrida, nostalgique et agonistique (agonizing), de la limite ; du jeu de la limite, comme nature de l'action intellectuelle - "education", pour elle, centralement. Avec les formalismes que ça génère, mais ça pousse, tout de même, à la manière d'un on beckettien. Par insistance.
De même, la charge, le poids lancé, de la rethéorisation de la cultural difference chez Bhabha. 

J'en suis à décompléter, soit réarticuler. Couper la parole.
Mais bon de savoir qu'il y a à surveiller les formalismes de ce type. Et aller toujours bien ressourcer à la complexité de l'histoire, par exemple dans N. Ostler sur le devenir de l'anglais lingua franca.

(Ce matin je trouve dans Cusset sur La Décennie : "diagonale", "latéral", connectant avec optimisme les mouvements sociaux réveillés dans le milieu des années 90, en latéral des "idéologues dominants", et leur propre undercutting sous l'étiquette de "pensée unique", avec les intuitions Foucault, Deleuze (et Rancière maintenant) des 70s, citant "Les intellectuels et le pouvoir (entretien), 192 :
face à cette politique globale du pouvoir, on fait des ripostes locales, des contre-feux, des défenses actives, [l'essentiel étant toujours d']"instaurer des liaisons latérales, tout un système de réseaux, de bases populaires.
 Et Rancière dans La Mésentente (1998) : 
la "constitution de sujets spécifiques qui prennent le tort en charge, lui donnent une figure, inventent ses formes et ses noms nouveaux et conduisent son traitement dans un montage spécifique de démonstrations" = lutte politique effectif "pour l'égalité".

Aucun commentaire: