dimanche 13 septembre 2015

Droitegauche, Post-Washington Consensus, plan des confusionnismes

Évidemment les effets de surface, qui motivent les éclats de polémique sur les 'confusionnismes' droitegauche etc., désarmorcent l'analyse en ne considérant que ces expressions, 'politiques' ici au sens du plan découplé des épaisseurs historiques et systémiques, qu'on prend pour les mouvements du politique.
Sandbrook sur Reinventing the Left in the Global South (2014) reprend le plan de coupe entier : plus largement encore que Boltanski et Chiapello sur la cooptation de la critique artiste pour le nouvel esprit du capitalisme, la cooptation de la gauche pour le Post-Washington Consensus, (expression de 1998) qui transforme son mot d'ordre de croissance vers la croissance pro-pauvres, le social change, avec la gouvernance comme point pivot, et carrefour de l'ambiguïté. Cf 41.
L'histoire en est donc mondiale, postcoloniale et fil de la 'dépendance', impliquant la division internationale du travail et ses géographies des déplacements du capital. Elle est structurée par le Nord-Sud. Politique à un plan très autre et englobant, logique de la mondialisation (même si Sandbrook n'en a pas encore évoqué la dynamique ou le mot d'ordre en tant que tels - il y a bien une histoire exacte de cette émergence de structure, à suivre avec précision, dont philologiquement).

Le complexe droitegauche n'est donc pas à traiter au niveau des déclarations idéologiques, dénonciations de nouveaux réacs etc. Le travail est dans la composition d'un cadre pertinent pour en observer les mouvements spécifiques. Invention conceptuelle, travail de termes pour la conception, qui est un travail stratégique tout ensemble. 

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