dimanche 11 octobre 2015

Post-seminar : poetics, poetics of language variation

Évidences, toujours, qui tombent comme des pommes :
. la théorie (Eagleton, j'en retourne toujours là, me retrouve toujours là, formulation de 1983) : aucunement de l'ordre de l'abstraction mais tout au contraire l'historicité même, en tout cas dans son effort : examen critique des catégories (ce qui n'est pas inventer des concepts, encore moins échafauder des systèmes), pour historicisation. Le travail est d'analyse de la formation des concepts, et des possibles discursifs dans quelles textures et conditions matérielles des discours : analyse des actes critiques donc, et des inventions/bifurcations sémantiques (c'est le fin, ce que les pinces cherchent à tenir), dans l'histoire des discours (c'est l'ensemble, où l'acte d'énonciation vient se creuser, s'imprimer : en tant que tel, cet acte relève son contexte, et le forme et le donne à comprendre, en particulier parce qu'il le prend dans le moment de sa transition).
. le comparatisme : provincialisations mutuelles, réciproques. Décomplétions, par historicisation de chacun des discours rapportés à la différence des histoires. Le comparatisme comme opération de l'histoire - geste de laboratoire, qui fait agir une action anthropologique naturelle. Le comparatisme : se placer au moment (cf l'espace énonciatif de Bhabha, qui est un temps du discours, par élargissement en carrefour dès discursivités) des transformations. (Comparer n'etant pas contraster : je trouve cette remarque en ces termes dans S. Karivaj à l'instant, dans les réponses à Anderson dans The Indian Ideology, 108.)
. il s'agit donc d'historiciser, qui est discursiviser. Rapporter l'attention aux phénomènes sociaux (on m'appelle sur 'caste and race' par exemple, sur 'représentation des Dalits') aux mouvements du sens et ses efficacités(dont violences évidemment) sociales.

. au séminaire IIAS de jeudi, la discussion me montre en effet une articulation manquante dans mon exposé. La demande est juste. La question de l'anglais d'Ambedkar est structurelle et il faut aller y voir. cf ses textes sur la formation des états linguistiques de l'Union au moment de l'Independance, et cf English in a Dalit Context.
C'est que l'étranger, l'action heuristique de la différence des langues, est en elle-même le vecteur de l'historicité, donc l'invention des peuples, là mobilités sémantique (et conflictuelle) des peuples. Toujours retour sur ce noyau de proposition, que je continue à ne faire que retrouver, chaque fois comme une révélation ! : que la diversité des langues, comme réalisation énoncive de la variation linguistique, est le même processus que la critique, et que la 'vie des peuples', la vie d'un peuple y compris, comme tout son mouvement poétique. Ses logothètes, poètes de ce 'peuple' constamment en mouvement et transformation.

Faudra-t-il que l'essai articule aussi ce chapitre ? Ça changera la nature du produit, étoffant vers la dimension d'un petit livre, et sans doute dédié à Ambedkar plutôt que chapitre d'un travail plus agrégé, plus panoramique. Peut-être d'accord. Alors en quelle langue ??
Chapitres sur Ambedkar :
. 3 speech acts
. poétique du peuple
. Anglais
. ?

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