lundi 10 janvier 2011

Mains invisibles - société

Hier entendu L'Economie en question sur l'enquête 2011 sur la mesure de l'optimisme dans tous (?) les pays du monde. Et les analyses sur l'homo economicus et ses débords : tout autre chose que la rationalité économique (Smith Ricardo), et on en sait beaucoup maintenant. Champ ouvert. Sur les mimétismes, sur les prédictions autoréalisatrice, sur le pouvoir d'achat comme sensation sociale, etc.
Mais aussi : les mains invisibles de la société sont du même ordre, et posent des problèmes similaires. La "société", invention du libéralisme (ah voilà, c'est là que se situe peut-être l'apport de Polanyi sur Toynbee?), et parallèle avec, co-constitutive, des sciences sociales (largement avant leur institutionnalisation dans des formes scientifiques) et du social engineering.
Que la société tienne - puisque qu'on appelle société (ou il faut savoir suivre la société jusqu'à ces minorités, ces "mobs", pour Arendt, ces ignorances et ces indigences) jusqu'à ces agencements minimaux, précaires - : c'est l'invisibilité de ses processus qui -. Qu'il y ait des processus, qu'il y ait toujours la possibilité de tracer des histoires.
Et que ce modèle (l'objet société) puisse donner à l'objet économie des complexifications utiles.
La notion de main invisible liée aux paradigmes de la rationalité. Et à l'assurance de l'ordre qu'ils véhiculent.
Il y a à vivre la société, mais aussi et en temps contemporains à la guider par policy. Cultures actuelles de l'Etat et des instances concurrentes, internationales et transnationales. Shaping, deciding, determining. The illusions of this and yet the performative - qui se fraye toujours par où on ne l'attend pas. Il peut y avoir de l'événement (voir les lectures lacaniennes actives sur la pensée du politique now? Par Zizek?), il y a le frayage du minoritaire. Commencer par là.
Tunisie en action contre Ben Ali, Algérie, ces jours-ci. Violemment.

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