dimanche 23 janvier 2011

Arendt, le politique, le dépolitique

Là où Arendt bute, je prends. Origins of Totalitarianism.
Là où elle met : la dissolution des classes, leur chute en mob (état impérialiste) d'abord, puis en masse (état totalitaire).
Et toute la logique du faux, qui est la butée (la ligne de butée étant spécifiée : "the Western tradition", dont spécification par sa Chrétienté politico-culturelle) de Burke et, autrement, de Kant (mais pas exactement celle de Hobbes, Might is Right, ou de Schmitt, autres appuis théoriques). Platon, et Aristote comme inflexion déterminante de Platon.

Là où elle bute, elle aussi bien entendu prend, fort. Là qu'elle regarde, qu'elle s'enfonce, qu'elle fait ses objets, aussi paniquants qu'ils soient mais aussi exorbitants : nécessaires à composer en pensée, à politiser, historiciser. Unflinchingly. Articule ses lignes d'argument et de conséquence ; déplace les lignes de débat et retrace les rapports entre disciplines - philosophie, philosophie politique, et science politique.
Mais cette butée du "politique" : comme test critique en effet de l'histoire, mais valant aussi "performativement" comme point de limite.
Il y a une stratégie de la limite, qu'Arendt ne cesse de préciser comme non morale mais historique/politique. Mais, limite active et stratégique : pour. Pour une pensée et une société, "handling of public affairs".

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