samedi 5 janvier 2013

Problèmes du culturalisme

Graeber, sur une tentative de typologie des actions directes, p. 361 :
'As an ethnographer, I'm interested in teasing out the tacit, underlying structure of assumptions, trying to get some sense of what sorts of action exist on the basis of their own internal logic: as forms of action which are in a sense performances, in a sense rituals, but at the sale time nothing if not immediately efficacious in the world.'
A la longue, lentement, à l'habitation longue de ce texte lent et amoureux, je commence à capter les libéralismes, moralismes, blanchitudes, étudiantismes, qui parcourent et partiellement structurent ces points de vue. 'Classisme', dira le point de vue travailliste ; 'New Age' et 'touchy-feely' dira... (quel sujet est-ce que cette place énonciative dessine, exactement? Matérialismes historiques divers) ; complaisance de classe dira le point de vue qui s'inscrit dans le trope, sans doute idéologiquement partagé, de l'accusation de 'soumit hopping'.

Les crêtes que parcourent les culturalismes, toujours, au très-fin, très-délicat du culturel : histoire et historicité. Culturalismes critiques des pratiques molaires des analyses politiques, historiques qui prennent les nations ou les 'sociétés, d'économie politique qui prennent les systèmes-monde, etc. Mais aussi, acritiques par leur neutralisation observatrice - amoureuse, donc ?, et aplanissant les conflits - des structures. (Je me retrouve dans le piège de Gellner critiqué par Talal Asad). Le moléculaire comme dilution, dans le rapport. Dans le milieu.
Cela doit pouvoir se désambigüiser. Il y a forcément une dimension mal perçue. Certainement elle aura à voir avec l'historicité, mais le travail est de comprendre à quel plan elle va apparaître. Le frayer.

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