lundi 26 octobre 2009

L'élite artiste : excellence en régime démocratique

Nathalie Heinich, dont je situe mieux l'intervention, multiple et touffue. 2005, L'Elite artiste. Avec les arcs-boutants de ses travaux sur l'écrivain, sur les femmes, sur la grandeur, etc. Et des travaux d'autres chercheurs du champ qu'elle trace, sociologie et histoire française, et anglophone.
Très important cette secousse à certains tropes du "Vraisemblable" théorique concernant l'art, et les discours littéraires - à placer à elle est : soit, s'il faut prendre appui sur un repère, l'angle des producteurs, leurs carrières, leurs statuts, en contradistinction d'avec l'angle des oeuvres et de la réception. (Reste à calculer la parallaxe que ça met en place ; à la cogiter. Il y a un espace de question là. Ouvert.)
Le coin enfoncé est avant tout dans le noeud de l'avant-garde : la notion qu'un progressisme critique artistique est naturellement un démocratisme, alors que le milieu s'organise par la singularisation, l'excellence, et les exceptions diverses, jusqu'aux "privilèges". Sollers comme figure exemplaire. Et les processus de l'artification, qui donnent à voir comment le statut de l'art permet une extension sociale plus large à une exception politique dans le tissu démocratique (ou ses prétextes, ses proclamations).
A prolonger, par la question de la culture en démocratie (en remontant par Tocqueville), et en amont vers le statut révolutionné qui pousse depuis l'industrie du créatif et de l'innovation ; dont Boltanski et Chiapello ont souligné des lignes d'ouverture, avec la notion des récupérations ("artification") de "la critique artiste".
Par ici, une dynamique pour continuer à comprendre le tournant culturel, soft, du capitalisme. La "logique culturelle du late capitalism". Jameson y était depuis longtemps - mais autres temps autres termes ; termes déployés. Suivre ces dérivations.
Reprendre pp. 303-316, 330 ff.

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