lundi 26 octobre 2009

Quand ça change : production de l'historicité

Moments d'historicité, révolutions : l'apport, la production, de ces moments étant toujours la dénaturalisation d'un ordre maintenant mis en question.
Une vague de "réformes", même destrucrices - les pans de société française mis en accélération néolibérale, santé, système juridique, système universitaire et scolaire - permet scientifiquement, politiquement, ces découvertes de plages rasées : comment l'ordre rendu ancien tenait, sur quels implicites, sur quels contrats de pratique sociale et non seulement inscrits dans des règles et textes. L'expérience de ces dernières années dans le milieu du savoir, et des Lettres en particulier, des sciences humaines juste un petit peu plus largement, du roi-est-nu. De quel roi donc, et quels soutiens institutionnels, sociologiques, politiques, culturels-historiques. Passionnant, ici.
Une archéologie obligée, et non seulement obligée : possible.
Toute une histoire à refaire, de l'université depuis... - et ça file vers des antécédences vertigineuses, quand les enjeux se maillent, se connectent. L'étape des Idéologues et de l'enseignement normal, de l'Université napoléonienne (qui est la destruction des universités) ; l'après-guerre de 1871, l'époque des savants, du modèle scientifique (Durkheim), l'époque pré-68 des héritiers disséquée par Bourdieu et Passeron, de la "démocratisation" du supérieur, de Bologne. Beaucoup à déplier de ça.

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