Le "Metris group" développe son énonciation délicate de l'expertise ; avance dans la situation d'énonciation délicate de l'expertise. S'y fait buffet about ; y fait certains coups de speech act ; s'y fait instrumentaliser, de manières complexes. Sous le lissé du discours du consensus - par le trope européen-UE, et par le trope scientifique-positiviste - des tirages, des sous-conversations de différentes provenances et d'agendas hétérogènes.
Le trope prédominant qui sert pour la mise en oeuvre du rapport d'expertise est, récurrent : "to understand", à articuler avec "future research" et "emerging trends" ; avec "for science governance" d'abord et "policy making" ensuite, avec l'Europe - régulièrement confondue avec l'UE ; c'est un lieu premier de démaillage facile à fouiller - comme horizon de question. "How" ; et sous l'orientation de "governance". "Policy" et "governance" étant des termes rendus également valables pour la recherche et pour le politique et la politique européens.
Quelques premiers enjeux à déplier :
. "understand" à penser en distinction de [puisque c'est l'absence de distinction qui contribue à la consensualisation du discours] "instruire", par exemple, au sens de Barbara Cassin. Le "monitoring" et les "emergences, les "trends", à penser en distinction des pratiques philologiques mises à l'épreuve chez B. Cassin. A regarder aussi, d'ailleurs, et c'est l'occasion. "Instruire" une question, une délibération - mais aussi un tribunal. Quelle valeur de l'éventuel juridisme? On peut aller voir.
. "understand" en disctinction de "stand" : le rapport de pouvoir, soumission, curieusement inscrit en toutes lettres. Question des instrumentalisations, et instrumentalismes. Il y a une épistémologie déjà inscrite : et non une ouverture du champ épistémologique ; son champ de questions.
. ce que n'est pas "understand", exactement? Ce que ça limite? La problématisation, sait-on reconnaître rapidement depuis l'intérieur disciplinaire. Soit, sur sa face sociale : le débat démocratique. L'ouverture des problèmes : qui "fait manquer", soigneusement, par efforts créatifs continus, les consensus et les blocages d'histoire ; les "peuples". Historicisation, criticisation, vie démocratique ordinaire. (Les blocages en sont aussi le jeu ordinaire ; jamais un totalitaire de ça.) Dépositiver.
"Understand", en ce sens, est distinct de : "act" (encore l'agency), certainement de "transform", de "discuss" ou "debate"... Quoi encore plus précisément? De l'activité de mesurer les enjeux et mettre en jeu.
Ce qui est réglé d'avance par "understand" et demande à être débouché par une attention dont il faut continument inventer les modes puisqu'il s'agit bien du changement continu (et culturellement maximal nowadays) : le processus même des médiations qui articulent savoir et société.
A lire à la fois la continuation pratique du rapport des sciences sociales à la gouvernementalité de la période technocratique, et son inflexion vers un nouveau régime, de savoir-pouvoir, de science-gouvernementalité, encore à l'état de Frontier. A chercher du côté du late capitalism et sa cultural logic (Jameson) : l'immatériel et ses déterritorisalisations, les culturalisations, "soft power" et "soft sciences", "software" et "learnfare".
GROS LANCE-FLAMME ET MINUSCULE MOTION
Il y a 10 mois
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire