Après écoute d'un Grain à moudre sur les "lascars".
Non seulement l'école (enquêtes PISA etc.) dépend de son maillage dans le système social : que l'école coréenne est prise dans une histoire et des socialités tout autres que la française, et que les valeurs, niveaux, politiques, ne sont comparables que sur la base large, toujours à refaire et non à prendre comme cadre naturel-soit-invisible, de l'histoire sociale dans la précision de ses mouvements. Que l'école comme acteur ou secteur, et la formation comme vecteur de mobilité et de changement historique générationnel, soit __ j'ai perdu le fil.
Question de rétablir la direction de la logique : non pas la responsabilité défaillante de "l'école" (qui serait cet acteur institutionnel, découplé du je du regard la jugeant ?, alors que ce je est non seulement le produit d'une zone historique de cette école et géniteur de ses nouvelles promotions - il n'y a pas de dehors, absolu du moins -, mais aussi la traduction sociale qu'on attend de la sortie du système scolaire, et de l'entrée dans lui, etc. Des valeurs qu'on y place, qu'on y retire ; des fonctions qu'on y change. Actants de la responsabilité, et des défaillances : commencer par cette analyse. Elle est à faire : c'est une théorie de la culture, comme point de départ pour une théorie de la société, et une pratique de politique nationale. Et elle se fait tous les jours, tous les jours mouvante, déterminante, en modernité - avec l'anxiété d'en suivre les sens et les incidences complexes.
Mais : l'école est interdépendante de la structure sociale du travail et de la restructuration continue des inégalités et classes et ordres sociaux. Que son rôle soit sans cesse façonné par, pour, un ordre social qui se modèle, imprime ses pouvoirs, façonne l'instrument scolaire dans les configurations nécessaires à l'ordonnancement des classes, des inégalités, des distributions des parts et des non-parts.
Que l'école n'est pas (seulement) acteur, mais avant tout zone d'intervention, instrument de modelage social. De politique de l'inégalité, ou de la diversité simplement. Des différences. Des structurations, distributions ; la question étant celle de la souplesse de la redistribution possible en elle.
Que le débat soit empesé de confusions, efficaces : qui renversent le sens des débats, la charge de la preuve et celle de la responsabilité. Qu'on propose de résoudre les soulèvements universitaires LMD par, Chirac, un débat national sur université et emploi. L'emploi même, comme argument : la confusion générée précisément par le terme, par la perspective qu'il fixe pour le débat.
Ces renversements des questions. Prendre l'école comme un avant, une cause, ses défauts, alors qu'elle est machine toujours ajustée, servant à, pour une si large part.
Trouvé chez A. Renaut une intelligence de ce renversement, avec chez lui le cynisme non seulement caractéristique de sa position (en ce sens sa qualité est celle d'un jugement), mais plus interestingly (ici, celle d'un point de vue), une proposition de perspective analytique : que l'université serve socialement, d'antichambre à l'inemploi des "jeunes", de sas générationnel au chômage, etc. de plus fin dans le détail. Distribution des places, et alibi social. Autre chose que sa fonction éducative, culturelle et critique. Un performatif social, pour lequel j'ai toujours besoin d'une ressource dans les Lettrés chinois de Weber, histoire d'en tenir le rappel.
Je lis Du Bois sur Education et la formation à la vie et la "culture" du "college-bred Negro", 1903 dans The Souls of Black Folk. Cela en tête. The fashionings, and the social performance that they effect. Shaping.
GROS LANCE-FLAMME ET MINUSCULE MOTION
Il y a 10 mois
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