mardi 10 mai 2011

Critique et aliénation - Marx

Looks like I might have reinvented the cog. En repassant avec attention (au discours) sur Marx, c'est entre autres tout Deleuze et Guattari que je reconnais dans les potentiels alternatifs qui sont inscrits dans les zones problématiques de la grande lutte de Marx avec l'idéalisme. La logique du faux, le piège des réalismes, etc.
Ce qui se passait autour de 1968 dans les retravaux du marxisme. Tout ce faisceau où il faut redéployer les articulations, précises. Aujourd'hui anniversaire du 10 mai 1981, 30 years on, qu'on recroise des bribes de discours étonnantes (un socialisme - le tournant des 1980s, dont Cusset repasse les détails en maronnant, et qui sont encore si chargée des histoires gauchières des 70s. Un tel boisseau abattu depuis) : reprendre la texture de ces histoires, qui articulent de manière sophistiquée des questions théoriques restant à l'ordre du jour. Ou demandant actualisation, déplacement, révision.

Autour donc de la critique : que dans le Marx où j'en suis, 1843, la critique semble se positionner comme la réponse, le contrepoids, à l'aliénation. Que son espace est donc celui de la vérité. Qui est pensée accolée à l'être et la conscience de l'être : l'être comme auto-conscience. (On déroulera par là les thèmes des différents modes du dévoilement, Bourdieu par exemple il me semble. Marx parle de la confession comme modèle pour ce processus).
Et donc qu'une critique de la "critique" marxienne [et ses dérivés nauséeux parmi les pratiques de l'auto-critique], peut se faire comme critique de l'horizon de vérité, d'identité à soi. Du soi et de la vérité comme identité. Est-ce que c'est quelque chose comme ça qui motive l'anti-oedipe puis le passage de la critique à la clinique ?

Botheration : Kojève va être nécessaire, et Hegel, et le premier Butler utile. Ce qui entraîne l'immense formation supplémentaire de la phénoménologie, et ses déroulements parallèles avec le marxisme. Où se place Sartre par exemple, et toute la scène française des années 50.
Ces ramifications qui détermine tellement tous les terrains : entre les filiations de l'hégélianisme (phénoménologie et marxisme), et les "facultés" en conflit, philosophie et philologie. Quoique cette bataille n'ait pas eu lieu, peut-être? Immédiatement je ne trouve pas de rencontres directes des forces. A voir.
Le carrefour incroyable des années 60 françaises : avec le structuralisme, fils (entre autres) de philologie.

La conception de la critique est en jeu dans ces historiographies potentielles. Critique pensée depuis Hegel, critique pensée depuis Saussure [mais d'où tire-t-il lui-même cet acquis épistémologique, cette assurance de la base, de la solidité scientifico-éthique, que constitue la revendication de "science historique et critique"? - un credo scientiste s'est mis en place entre temps, et une institutionnalisation autre de l'université.]
Il faudrait pour tenir l'histoire de ces concurrences, reprendre par les chronologies contemporaines de Hegel - Saussure après les comparatistes de la grammaire, et les philologues se transformant en linguistes.

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