lundi 9 mai 2011

Savoir de quoi on parle

Au drama du discontinu ("gap") entre idéal et réel, qui fait moteur de l'entreprise de "study" de Marx,
- non seulement une vaste histoire, dans son oeuvre seule pour commencer, et dans la formation discursive marxiste à la suite, mais aussi dans le large de l'histoire intellectuelle post-idéliste, des débats explorant toutes les formes de "résolution", observation, recomposition des continus
- mais aussi (issu de ladite vaste histoire, celle qui recompose avec la philologie, comme poussée concurrente à la philosophie, par la poursuite de la direction du langage), une traduction où j'aboutis ; les termes avec lesquels il me semble possible de réengager une lecture de Marx : moins le "gap" idéal/réel (drama de l'aliénation), mais : savoir de quoi on parle.
Le point d'articulation, d'engagement, étant situé sur la question de la critique.

Prend autrement, rejoue, le jeu du rapport d'objet, et de connaissance (intellect/réalité, base). Garde le désir, l'urgence (étude), du "quoi ?" : d'avoir à percer à travers les états pour comprendre les mouvements de la situation. De l'énonciation. Savoir comment s'injecte l'historicité, dans l'histoire.

NB : dans la "Question juive", Marx présente précisément sa question déplacée sous cette forme : travaillant à partir de l'étude de Bauer [mode critique donc, non réaliste] : "A proper critique would have a third question - what sort of emancipation is under discussion?"

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