dimanche 24 novembre 2013

Entre les peuples

Par manque de peuple, passer entre les peuples et habiter là en circulant ?

Le peuple manque, manque manque. Qui est capable de peuple, est-on capable de peuple, dans quelle condition est-on capable de peuple ? Depuis quelle famille, est-ce que ça commence comme ça?
[Par ma famille je suis largement favorisée en amont, l'aval ne donnant peut-être pas le même horizon de succès, de développement social : histoire simple d'une classe, très localisée sur une des lignes historiques du 20ème siècle. Je peux regarder l'option que j'ai prise, et celles de mes frères et cousins, la mienne assez (faiblement mais pourtant) décalée. Et y voir les pièges et les dégagements. Bêtise et tentative. Tout le spectre des erreurs possibles.

J'ai le peuple dans une dimension narcissique qui fait le pénible de cette question et sans doute son vif. À la fois la capacité, 'romantique' me dit la sociologie, et par choix de solitude et mobilité pratique, de m'imaginer vivre des expériences culturelles; et en seesaw de me ressourcer, mélancoliquement, à une interdiction de peuple, une incapacité constitutive à tenir dans une identité de groupe. Quelque chose comme une terreur devant l'Oeil de l'identité. Apprise avec application dans un rapport maternel, dont je continue à avoir à comprendre la complexité (qu'est-ce qu'un complexe, subjectif ?) par histoire.

(Les imaginations qui se déroulent en visionnant Un Village français, et pendant que ma mère dévore avec passion l'histoire des guerres mondiales. Le rapport pédagogique, toujours ce tiers-espace des identités, propice ici à l'infraction protégée de l'histoire.)

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