samedi 2 novembre 2013

Tagore, The Home and the World

Truth and violence - selon une ligne de débat riche d'histoire dans la logomachie des intellectuels indiens, avec ses développements reconnaissables en aval, dans Gandhi et la critique du gandhisme par Ambedkar.

Femme - flamme, et Bengale. Nation, 'Queen Bee'.

Sandip comme Ravana, et les questions de la contradiction des ascèses et moralités orthodoxes.
Le roman une reprise donc d'un Ramayana. Bimila en Sita, clearly.

Mais aussi : un modernisme - même si l'intertexte est dense avec la poésie vishnaite. Ce sont des monologues (effet de journal, vaguement inscrit, pour le cas de Sandip). Qui évoquent du Browning comme les expériences du point de vue dans The Waves. Plus juste sans doute, un woolfisme d'avant Jacob's Room, avant la  période du processing de la guerre.
Des personnages explorés comme des allégories, et des positions de vue, de discours. Une étude. En les complexités des poussées nationalistes.

'Modern' : comme ça vient tôt, comme pommeau de discussion. Associé à 'sex' ici, et aux excès, aux simplifications du radicalisme. Ses négligences de la texture et des enchaînements sociaux et interpersonnels.
'Modern' comme une question nationale, pas directement branchée sur la question de la situation coloniale (même s'il s'agit bien de Bande Mataram). Le débat que place Tagore est entre Indiens.

Tissé extrêmement serré en tout cas, intertexte en brocard. Plis de sari : la métaphore est à disposition narrativement. 

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