samedi 16 novembre 2013

L'Indiade : peuple, subalterne

L'Indiade, H. Cixous, 1987 :
. le théâtre peuple : 'Le lieu du Crime, le lieu du Pardon' ;
'Comment le poète peut-il ouvrir son univers aux destins des peuples ? Celui qui est d'abord un explorateur du Moi, comment, dans quelle langue étrangère à son moi, par quels moyens pourrait-il écrire du beaucoup plus et tout autre que Moi ?
. rapport de voix avec la subalterne : 'Et une autre question : comment moi, qui suis de l'espèce des lettrés, pourrais-je jamais donner la parole à une paysanne illettrée sans la lui reprendre, d'un coup de mon verbe, sans l'enterrer d'une de mes belles phrases ?', 253 (...)
'Longtemps j'ai cru que mes textes n'habiteraient que dans ces lieux rares et désertiques où ne poussent que des poèmes.
Jusqu'à ce que j'arrive au Théâtre. Là était la scène, la terre, où me moi reste imperceptible, le pays des autres.

256 : 'J'avoue que le Théâtre est une forme de religion : je veux dire que l'on y éprouve ensemble, dans le ré-ligérien le ré-liement, le recueillement des émotions. Je dis 'j'avoue' parce que c'est une des disons pour lesquelles il m'arrive de résister à l'appel du théâtre : par anti-religion. Par besoin d'individualisme.'

260 : 'Le théâtre c'est le palais d'autrui. Il vit du désir de l'autre, de tous les autres. Et du désir du désir des autres : du public, des comédiens.'

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