Comment la façon dont j'envisage l'étude de la littérature anglaise a changé, depuis mes premiers cadres, ou premiers moments d'autonomie. Histoire de génération (et pas seulement), dont je participe. Et trajectoire de lectures régulièrement transformatrices - simplement le travail.
L'étonnement que tant de termes pris pour existants et substantiels - évidences consensuelles qui ayant été établie par des fondateurs pouvaient fonctionner et nourrir une machine professionnelle/intellectuelle - se fragilisent un après l'autre, au fur et à mesure que je les identifie comme coques dépassées. Une carrière entière de ces termes ; on ne manquera pas de ces moules à briser, soigneusement.
Vers quoi ça tend, maintenant : la littérature comme question du public. Ce que je fixe en ligne de mire par "peuple", m'autorisant de Deleuze-Guattari via Kafka, et en prenant en charge, comme problématique, les ambiguïtés idéologiques dont l'histoire du terme est chargé, puisqu'elles m'entraînent dans le sillage culturel épais de ces grandes batailles, Kulturkämpfe européennes (au moins - coloniales, aussi, par coextension). Poème, et poème-langues (histoire-et-comparaison, pointe Monateri dans Comparer les droits, résolument), comme point d'interrogation depuis lequel reprendre une pensée politique, en craquelant soigneusement les attendus de la philosophie politique, du juridisme, qui font la charpente majeure des termes que je ne comprends pas : de ce qui justement est la masse d'obstacle à ce qui me paraît être la vie des peuples. Etat, nation, "politique", "peuple"!, citoyen, société, langue, culture, pouvoir. La littérature comme ressource pour l'anthropologique, contre les grosses masses impénétrables, qui dépossèdent et disempower - sauf par un travail interne, de fouille historique. (Abélès.)
Le point de vue du poème comme dimension du social et du culturel (mais où se pensera en effet la masse? Les puissances massives? Celles que j'ai prises en direct à l'estomac à Hong Kong, ou en entendant A. parler des cursus de formation à l'ESSEC) ; et comme prise pour la modernité, et ses dispositifs agressifs de pouvoir. Y vivre, et y multiplier de la vie. Vivre (et combattre dans) une culture. (There is such a thing as society.)
De là aussi, ou avec ça, un intérêt déplacé, et complètement revivifié (vivant, toujours plus vivant), pour la littérature comme contemporaine. Etre impressionnée par les savoirs anthropologiques qui sont fouillés et carved out, par les oeuvres. Largement loin de la notion très ENS ou "beaux quartiers" (GD) d'un déclin de la littérature - qui est pour sûr un déclin de certains ensembles de valeurs littéraires. (PWL : des littéraires qui "ne s'estiment pas assez".)
GROS LANCE-FLAMME ET MINUSCULE MOTION
Il y a 10 mois
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