lundi 9 septembre 2013

Ce que fait un linguiste : Saussure contre fétiche

Choc, prévisible, de la lecture du Mémoire de Saussure. Ce que fait un linguiste, right - et ce qu'à l'intérieur de ça il fait aux règles du faire et déplace.

Le choc est agréable, comme accélération de la critique - du sentiment de réalité, j'imagine. Ce que c'est qu'une science du langage, et la nature de l'immense et diverse entreprise de la philologie puis ses révolutions. (Ce que c'est aussi, par petits aperçus perspectifs, qu'un milieu savant au tournant du siècle). Lettres à Meillet, publiées par Benveniste dans les CFS.

Choc porte sur l'erreur de plan, tout à fait ordinaire, ou l'analyse à tendance à se contenir : que je ne sais pas encore bien cerner mais qui se situe vers : fétiche, Bourdieu dit 'naïf', penser que ça se passe directement. Dans les substances, et donc apprehensible par principalement une morale du sens.
Beaucoup de la 'théorie littéraire', et des pratiques idéologistes qui se sont autorisees tranquillement à partir de cette mise à disposition d'une discursivite : autorisation d'un jeu de langage. Ou le travail, qui n'est pas nul, se fait dans la redistribution des termes et des places dans le jeu du jeu.
Lire Saussure hors du projet linguistique, pour une morale du signe, dans les directions de Derrida ou de Meschonnic. Lire Benveniste pour les Problèmes de linguistique générale sans prendre avec le travail linguistique. (par ici, prendre une relecture de Meschonnic ?) Pour des maximes.

Ce que c'est que la question des 'données élémentaires' dans le Mémoire. Et l'intuition du 'système' (vocalique ici). Et dimension de la 'réforme radicale' nécessaire, la densité et non seulement le poids de ce qu'il y a à bouger.

Pourtant : il y a bien les implications idéologiques des propositions théoriques, a mesurer, à calculer pour leur signification, leur valeur, sociale et politique. Ce qu'elles changent dans une 'philosophie', dans une situation idéologique. 

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