jeudi 25 mai 2017

Trans-impérialismes - Great Game et suite

Je comprends très très tard, ignorance vraiment dommageable sur une dizaine d'années de travail, combien les rivalités coloniales comme principe historique moderne sont habitées par un protagoniste structurant le Great Game : géopolitique victorienne (Lord Curzon sa figurehead conservatiste dans un âge violemment passé à un autre état du monde avec la guerre, d'où les contresens d'analyse et de politique), impliquant une immense interface, territoriale mais aussi conceptuellement constitutive, entre l'impérialisme britannique et l'impérialisme russe puis ses reprises tâtonnantes, opportunistes et largement cyniques, par les Bolcheviks.
L'enjeu est celui d'une guerre des impérialismes : consolider les alliances maximales, outre bornes préexistantes ou subordonnées, contre "l'impérialisme", nom de la puissance britannique.
(Pour Saussure aussi, l'impérialisme - le colonialisme est-il en question d'ailleurs ?, voir - est synonyme d'anglo).

Staline aux commandes de la politique "des nationalités" : je comprends mieux, comment c'est maillé, en histoire et en alliances. Premier congrès de Bakou récemment reconquis sur l'Azerbaïdjan musulman,  "des peuples de l'Est", 1920, soutenu par le Comintern, Zinoviev, 3e internationale donc - et avec les reconquêtes (relais soviétique des conquêtes tsaristes) de la Géorgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan, "Moscow's alliance with anti-communist leaders of Islam", Fromkin 485.
De même en 1920, Djamal envoyé en Afghanistan, auprès du Amanullah Khan, fondé une Islamic Revolutionary League, et "convainc" des "noble ideas and intentions of the Soviet republic in regard to the liberation of the whole eastern world", 483.

Aucun commentaire: