lundi 4 avril 2011

L' "état". Ce qu'est une force politique

Bien l'état, le point focal des propositions du Prince. Fournel & Z organisent bien leur commentaire à partir de ce lynchpin. Et bien à laisser flotter, à la lecture, pour qu'il agrège bien toutes ses significations : qu'il rebatte, réorganise bien les plans de consistance dans la philosophie politique où ont été pensées les unités d'agence de la dynamique politique.

L'état (la situation me permet une accroche, un déjà de négociation avec la proposition conceptuelle là, très-frayant, à suivre dans ses effets de déplacement, exigeante - par l'instance d'énonciation, par l'historicité de l'anthropologie constructible à partir de Saussure et du radical. Benveniste, Meschonnic, mais aussi) : ce pôle d'agrégation de la force politique, qui se met à consister, en prenant parti (autre clé du Prince - à lire avec C. Schmitt ami-ennemi, Sorel, Gramsci, lisant Croce et la "dialectique du distinct", avec Laclau et la conflictualité ingrédient nécessaire avec la formation de peuple). Machiavel pour "l'impétuosité" (sa propre prise de parti au moment où il en vient à l'actualité critique de l'Italie, dispersée et diversement ruinée mais en attente d'un prince prudent et courageux : pour la culbute active de l'occasion, qui est le même mouvement que la bascule du parti. Contre la neutralité. Son entraînement collectif, qui lui fait des amis et des forteresses : des concentrations de masse, pour consister et établir. Tenir et maintenir.
Dynamique des partis, dans le jeu géopolitique avec voisins et étrangers.
Plus le parti que la vertu. La vertu, comme pratique prudente du parti. [Et c'est, ?, le caractère "vide" - au sens de Lefort?, lieu vide de la démocratie - de ce parti, et ses délibérations, qui est la nouveauté, toujours scandaleuse, de Machiavel. Qui décolle la vertu de la bonté : la félicité de la moralité. Par pragmatique de l'état.

Plus l'état que le pouvoir. Ou que la force. Ces concepts peu présents dans la construction des propositions du Prince. Il ne s'agit pas exactement d'eux.

Un autre absent, qu'il me faudrait à situer, est "souveraineté". Comme lieu commun de la tradition philosophique politique, il me semble? Ou justement après? Jean Bodin, fin 16ème.
Qui serait à la fois une modernité de la pensée politique (par rapport à? Le cadre chrétien du féodalisme, et quoi d'autre?) - et une modernité première, dans le sens où Foucault montre ensuite ses déclinaisons historiques vers le disciplinaire et le biopolitique.

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