lundi 25 avril 2011

Gramsci et les continuités

L'écriture fragmentée de Gramsci, ou au moins l'état éditorial dans lequel elle m'est disponible, médiatisée encore par la traduction anglaise (prisme irritant, bien qu'avec son utilité et son naturel transhistorique) - rend la lecture pas si facile à faire, à tisser. Du mal à composer une logique de fond, surprise toujours par les revirements locaux, d'un fragment à l'autre.
Mais : le travail de Gramsci, l'épaisseur de sa contribution, est dans cette qualité du travail du continu, dans les champs dogmatiques de la "philosophie de la praxis". A travers les positions taillées à la hache, iron will et logiques molaires de l'état, pression de l'unité et de l'organicité - pourtant bien, le délicat, théoriquement délicat à penser [c'est que la pensée dogmée, les, d'époque, s'y prennent autrement, et impriment fort] la proposition du continu : l'organicité comme principe de continu de "l'intellect" du "common sense" populaire, foklorique et philosophique, au professionnalisme intellectuel, exemplairement.
Le continu, avancé chaque fois par la proposition de l'historique : le développement historique.
Ce compact : historique, populaire (pré-classe, that is, comme compris dans la lutte théorique et politique), organique.

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