lundi 4 avril 2011

Gramsci après Machiavel - situation

Etonnant de lire Gramsci dans la foulée de Machiavel. Avec la question des langues malheureusement (puisqu'on est tout dans l'ordre des félicités, cette discipline intellectuelle toujours exigeante, contre-spontanée souvent, on y mesure ses arriérés théoriques), brouillée par la lecture en traduction anglaise. Après l'intérêt des études de Fournel et Zancarini sur la "nouvelle langue de la politique" du Prince. Que j'ai suivie en traduction française, co-romane.

C'est ce continu que j'ai cherché. Gramsci lecteur de Machiavel, et avec Croce déclinant la lecture de la philosophie de la praxis (relisant Marx pour histoire et politique, à rebours de la vulgate économiste) dans l'histoire discursive italienne. Et l'italienne histoire de l'étude du discursif.

Bloc historique donc (qu'il dit reprendre à Sorel mais l'y construisant), hégémonie comme moment de l'hégémonie et du consentement, etc. Pénétration, par les bribes des carnets - coups de boutoir, mailles théoriques, stratégisme pratique de l'analyse - dans la vulgate économiste du marxisme, prise à son temps de fragilisation à l'ouverture des carnets de prison, 1926. Post période révolutionnaire.

Avec Machiavel : la question de la "qualité des temps". De "l'occasion". De la situation, alors même que toute la réflexion s'organise par le laboratoire autour de "l'état". Fournel & Zancarini le soulignent, en dont le point de mire, générateur théorique.
Qualité de l'historicité. De quoi est composé un ordre historique - un état d'équilibre d'un agrégat de pouvoir. De quoi est composé cet agrégat qui a trouvé sa stabilisation ; et comment sa situation est "basculée", "culbutée".

Aucun commentaire: