vendredi 8 juillet 2016

Taine Saussure : vie des peuples

L'autre grand point de la matinée de lecture : dégagement sur la question de la vie des peuples.
À partir de Taine, cherchant à comprendre le geste de son concept de race, qui est geste de différenciation et de primitivation ('permanent') de la différence malgré la rhétorique historienne.

Taine articule la nation (= peuple = race) et l'individu dans une équation assimilatrice, geste rhétorique seul soit idéologique : 'il en est de .... comme de ...', 29.
Et articule nécessairement aussi 'le dehors agit sur le dedans' (et alors un dedans défini, 'structure intérieure d'une race', 26, 'mécanisme intérieur' par lequel le Saxon est devenu l'Anglais, 49), 'milieu' et 'puissances extérieures' 29 'façonnant' la nation. Mœurs, climats etc.

Ce sont ces articulations que Sasussure défait : avec la notion d'inconscient social, et une autre distribution de l'interne et de l'externe : d'abord parce qu'ils relèvent du point de vue épistémologique (linguistique et historien) et non de la nature des faits et sont une dualité et non une prosopopée un anthropomorphisme, moralisateur ; ensuite parce la différence est active fonctionnellement, en tant que chaîne continue. Il n'y a pas de différence anthropologique (race, mais ethnisme), parce qu'il n'y a que des différences, desubstantialisees. Il n'y a donc aucune permanence (terme explicitement renversé) ni aucun caractère (idem), que bulles de savon quand se forme l'association d'un signe.
La vie des peuples est 'une immense chaîne continue', processus de transsujet et inconscient. Que transformation, et moins 'de génération en génération' (phylogenetic fancy) que de transmission en transmission à chaque instant. Et dans la submersion des intertextes et intercourse

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