dimanche 14 septembre 2014

Bankim

Très étrange, le Anandamath de Bankim.
Les liens sont audibles avec la douceur et la joie de Shakuntala, avec la séquence historique des 'Joueurs d'échec' de Premchand, puis avec, gros écheveau, toute la culture du dharma (dont ses rôles sexués), soit la Gîta et Krishna/Arjun. Grand combat aussi, liens littéraires avec le Mahabharata et l'épique (récits de bataille en fin de roman, très ritualisés plutôt qu'en parti pris historique).
Très étrange geste politique de culture. 'Vande Mataram' entièrement tressé dans la forme sociale des renonçants, vishnouites, en osmose avec les brigands à valence miRobin des Bois mi-raisin. Cause amplement donnée aux critiques quant au traitement des musulmans, Yavanas (la poétique de l'épique ici prend une marque nette ici), mleccha (donnés comme ceux qui appelle les 'nous' les hindous). La Mère, nation et terre, hindoue. Banned by the Brits.
Chant Vande Mataram repris en 1905 au moment de la rébellion contre la partition.
Note : l'armée opposée est explicitement donnée pour mélangée, Anglais, Hindustani, cipayes de toutes régions.
Quelle conclusion idéologique dessinée : bienvenue aux Anglais, qui vont permettre aux Bengalis du dharma, possesseurs de la force du savoir intérieur, d'acquérir celle du savoir extérieur. Ici clairement le scénario proposé par Partha Chatterjee, sur la politique de divorce home / world de résistance (ou vie sous) au colonialisme.

Comment l'œuvre a fait son travail historique, culturel, il faut que je repasse par l'information pour le comprendre. Si la première couverture de livre venue cite Tagore : 'This novel is a legend of the struggle for the [?] freedom, and the passion behind it seems to reflect Bankim's vision of free India.'

Meenkshi Mukherjee, A. A political myth, EPW 17, n° 22, 29 Mai 1982
Chandrima Charkavorry, Postcolonial text, sur Hindutva & Politicals of canonizations, 2, n°1, 2006.
Liens par wikipedia fr.

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