dimanche 7 septembre 2014

CLR James : théorie de l'histoire

Toujours plus le sens que James, son apport, son intelligence des situations, tient à une capacité à lire l'historicité des situations. Et à pousser l'analyse toujours jusqu'où elle arrive à repérer les mouvements de l'histoire qui la spécifient.
Permettant par là, c'est la force pratique de cette qualité de l'analyse, de rendre, ouvrir, offrir, la situation aux sujets qu'elle définit et qu'elle génère.

Lettre à Martin Glaberman d'octobre 1963, lecture critique (et remontrance : les termes sont ceux de 'simply untrue', 'the phrasing', 'contains a first-class error', 'a very serious theoretical error', 160) : contre la notion que 'that the Negro movement is and should be led by Negroes, and, ... that the actual struggle itself places the Negro movement in a fundamental opposition to capitalist society and spearheads the fight for socialism', ceci : 'That the Negro movement should be led by Negroes is of course a new stage of the struggle which has enormous implications for Negro independance.'

Et le soin théorique sur la question des énonciateurs - car il y a toutes ces formes d'écriture, parole collective, temps de débats et conférences, pamphlets, lettres publiques, etc. à déployer, avec l'effet conjoint de leurs contributions spécifiques : 'We can say that in a certain way, in our analysis that we publish in our own ne'a, of our analysis of capitalist society. But I am pretty sure that it is incorrect, in fact very wrong to make this a part of a letter to a leader of the Negro struggle.'

Enonciateurs évoqués dans la lettre à Glaberman, 163 : 'the membership' (le dédicataire de World Revolution, 'the Marxist Group'), 'and friends'. Et le destinataire de la lettre qui fait l'objet de la correction de James, 'a letter to the leader of the Negro struggle', 160. 

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