dimanche 28 septembre 2014

Érotique de l'histoire

Qu'est ce que c'est que cette satisfaction dans les champs imaginaires que je traverse et laboure en ce moment, avec P. Anderson, CRL James en boucles, Castoriadis en mode biographique (Dosse) c.-à-d. par les écheveaux de ses contacts, rencontres, connexions, contextes - 'les intellectuels de gauche dans le monde', et les efforts, actes, de liaison, démonstration des solidarités causatives, entre Budapest 1956 et la guerre d'Algérie. Et les divers exilés politiques qui peuvent se croiser à Paris dans l'après-guerre, qui est l'après Espagne, Grèce, Italie, etc.
Voyant apparaître à leur place MerleauPonty (et Sartre), Lefort et Lyotard, Barthes et Genette, Edgar Morin.
La satisfaction de voir enfin éclairés des points que je ne savais pas me manquer. Voir se composer opposer sous mes pieds ma 'propre' histoire - toujours cet unheimlich, mais jubilatoire.
Puis la jubilation, à son plus nourri : sur ces zones où sont noués le collectif et l'individuel le massif et le tellement articulé qu'on a du mal à le retisser. Zone de l'érotique même pour le savoir. Où savoir est vivre. 


Me mettant en écheveau avec Arthur Koestler, Artur London... Je vois aussi qu'une nouvelle édition - retravaillee, présentée comme 'abrégée' de L'Archipel du Goulag est maintenant disponible.
Se retrouver dans ces zones - de la pensee de l'histoire ; du gros enjeu d'une pensée de l'histoire dans une situation où elle poinçonne et restructure - quand on s'engage dans un travail sur le mondial : généalogies du nationalisme, et histoire des internationalismes marxistes, critiques et alternatifs des mondialités libérales coloniales du capital.

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