Excellente approche, fine, complexe parce que en recontextualisation, et au croisement de disciplines différentes (sociologie, et pas n'importe laquelle, histoire) : Sylvain Laurens, qui va chercher plus fin encore dans la sociologie des acteurs institutionnels que les prosopographies bourdieusiennes, à l'intérieur du mouvement-même des déménagements des formes institutionnelles avec la Décolonisation et avec la relève énarque de l'administration des questions de l'Immigration, pour l'étude des politiques migratoires auxquelles on arrive en France après la crise pétrolière (soit : ouverture des conditions contemporaines), et leur trope culturalisant en particulier.
Présenté dans le programme UniversCité du Musée de l'histoire de l'immigration, cf :
Ce volet culturel de la politique d’immigration est d’ordinaire considéré comme une question secondaire et a fait l’objet de peu d’études si on les compare, par exemple, avec celles relatives à la législation régissant les entrées et le séjour. Il offre cependant, dans une perspective socio-historique, une focale privilégiée pour analyser comment les agents de l’Etat contribuent à actualiser les principes de division entre nationaux et étrangers au sein de l’espace social. En effet, cette division ne repose pas seulement sur des ressources juridiques et administratives, mais elle suppose aussi l’écriture d’une histoire officielle, immédiate, de cette opération de magie sociale à travers laquelle se pérennisent quotidiennement ces lignes de partage.
Repères bibliographiques autour de la conférence proposés par la Médiathèque Abdelmalek Sayad.
Ecouter la conférence: Podcast
Présenté dans le programme UniversCité du Musée de l'histoire de l'immigration, cf :
La "promotion culturelle des immigrés", 1975-1981. Genèse d’une extension culturelle des politiques migratoires
Conférence de Sylvain Laurens, maître de conférences à l’EHESS et chercheur au centre Simmel. Il a notamment publié Une politisation feutrée : hauts fonctionnaires et immigration en France (1962-1981), Paris, Belin, 2009. La conférence sera présentée par Marianne Amar, responsable de la recherche au Musée de l'histoire de l'immigration. Mardi 8 avril 2014.
Créés en 1976, l’Office National de Promotion Culturelle des Immigrés et le CEDIM (Centre d’Etude de Documentation sur l’Immigration) sont deux structures parapubliques qui marquent, en France, le lancement d’une politique dite "de promotion culturelle" en direction des immigrés mais aussi d’une politique dite d’information auprès des "citoyens français" sur le rôle "positif" joué par les "travailleurs étrangers". Si des initiatives existaient auparavant, la création de ces deux offices constitue une première tentative des pouvoirs publics de s’adresser au grand public de façon constante sur la question de l’immigration à travers un volet dit "culturel".Ce volet culturel de la politique d’immigration est d’ordinaire considéré comme une question secondaire et a fait l’objet de peu d’études si on les compare, par exemple, avec celles relatives à la législation régissant les entrées et le séjour. Il offre cependant, dans une perspective socio-historique, une focale privilégiée pour analyser comment les agents de l’Etat contribuent à actualiser les principes de division entre nationaux et étrangers au sein de l’espace social. En effet, cette division ne repose pas seulement sur des ressources juridiques et administratives, mais elle suppose aussi l’écriture d’une histoire officielle, immédiate, de cette opération de magie sociale à travers laquelle se pérennisent quotidiennement ces lignes de partage.
Repères bibliographiques autour de la conférence proposés par la Médiathèque Abdelmalek Sayad.
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