lundi 7 décembre 2015

Molaire, masse, discours public

Regardant avec la 'terreur religieuse' de Tocqueville la formation des discours qui est aussi la formation des cartes politiques, sociales, géopolitiques, dans cette période de rude réorganisation des horizons, entre la 'France est en guerre' et le FN parti majeur.
Les effets de masse, les effets molaires, comment ils se constituent - et surtout l'impuissance de, sans doute non pas imagine d'infléchir mais simplement comprendre, anticiper, reconnaître, leurs assemblages historiques en cours. Je me dis, par Canetti - mais c'est à voir. 'De quoi le nom', Badiou and all that, je compte aussi en passer par là : et d'ailleurs je l'ai attrapé, au vol des discours il me semble, peut-être dans le titre d'une émission programmée à la radio ou une bribe venue d'une revue de presse, on a parlé de 'de quoi le FN est-il le nom' (on devrait le connaître assez intimement...).
Toute mon attention s'intéresse, par besoin et pente personnels et par capacité (et habitus) scientifique, à la désarticulation des masses et à la cisaille fine pour récupérer le moléculaire analytique. Mais la difficulté est plus grande et plus nécessaire encore dans l'appréhension des blocs hégémoniques et leurs torsions inflexions reconfigurations constantes.
Comment un discours prend, comment des termes se collent et se scindent, comment un, des, recit/s se mettent en place et commencent à se trouver charriés dans les médias et les conversations, mots d'ordre mots de l'inouï. 

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