Il faut arriver à trouver la ligne de distinction entre l'arbitraire radical du signe et le jeu de l'arbitraire des cultures, arbitraire des peuples, qui fait que "tout dans [le peuple] est histoire".
C'est en craignant aussi que toute l'hypothèse soit fausse, bon, avançons nevertheless. Il s'agira de savoir à quel point la chaîne de conséquence se rompt.
Les Légendes donc, pour l'historicisation radicale de la "vie des peuples".
Contra Léopold, qui peut servir de repère pour une idéologie anthropologique d'époque. Taine n'étant qu'un antécédent déjà lointain, et Renan. On a passé au positivisme, scientificisé, depuis, avec la professionnalisation universitaire encore étendue.
La question est de trouver où Saussure place la distinction entre l'arbitraire dans la langue et l'arbitraire dans l'histoire-peuple, en insistant sur la singularité radicale de la langue parmi les Institutions humaines.
Ce sera la langue, lieu d'observation du rapport de signe, qui donnera l'alibi (point de vue du linguiste, ce décalage observatoire, qui reste fermement articulé au "sentiment linguistique") nécessaire pour étendre la langue comme prisme pour toute l'historicisation des formes de l'histoire humaine. Permettant de dégager l'arbitraire relatif où langue, culture [Saussure a-t-il un pôle, un terme, pour ça? Il pose ethnisme, certainement, posé instable, en critique en combat et déplacement], institution, peuple, posent leur motivation, et imposent les fatalités de l'histoire. Ses lignes de conséquences matérielles.
Permet de voir : les processus de formation (l'opération critique est celle de l'historicisation, seulement possible par l'arbitraire du signe), et les processus sémiologiques de l'analogie et de l'"étymologie populaire" en culturologie, où les lacunes signifiantes sont investies par les recompositions analogiques, rustines, logiques greffées, hybridation féliciteuse de systèmes historiquement hétérogènes. En peuple, en histoire, en langues tout autant,
Pour les peuples donc, et les institutions, [peuple = institution], l'arbitraire à chercher, la place pour la circulation de l'historicité, sera de l'ordre de l'arbitraire relatif. C'est son économie particulière qui sera à étudier, et ses difficultés très particulières : l'infini qui hante les Anagrammes, les Légendes, et en infinit les projets de livre. Est-ce que c'est ça ?
L'arbitraire relatif a, en particulier, une temporalité propre, vers laquelle il faut construire des moyens d'attention et d'analyse propres : temporalité de l'après-coup, qui doit quelque chose à la méthodologie philologique de la reconstruction. La formation, décelable seulement (?) au bout de la phrase. Effet d'un texte par exemple, seulement lisible par ses sillages de réénonciation - foremothers Woolf et Anxiety of Influence Bloom.
Oui il y a à dégager, à montrer, la proposition de Saussure quant à l'historicité du langage qui joue jusqu'à l'ethnos. Mais c'est seulement un fil, quels sont les autres, quelles sont ses contradictions. Bah.