dimanche 28 août 2016

Taine - épistémologie - peuple et loi

Taine en fin de volume, fin de discours sur L'Histoire de la littérature anglaise (vol. 5, terminant un long faux dialogue des races avec un lieu-tenant de l'anglicité et défenseur de J Stuart Mill et de la philosophie anglaise), en arrive à une perspective qui est déplacée par rapport à la question des peuples / du peuple, question identitaire et fétichiste qui semble ordonner le début de l'œuvre. On pourrait la prendre par cet angle, et on manquerait l'orientation plus nette (est-elle réorientée? Comme produit du texte, ses volumes sur ses années ? Est-elle dans l'oeil de la lectrice, qui attendait ceci et s'étonne de la liberté dégagée par la lecture, d'y trouver autre chose, cela) : vers une théorie de la connaissance.
Opposant à l'experience de Mill comme alors à la métaphysique allemande une théorie - française - de l'abstraction, comme opération scientifique entre faits et généralité. Opération pour dégager la cause. La loi, générative, et formée non de faits mais d'éléments (où Aarsleff is on to something).
Où la question épistémologique au travail n'est plus tant l'histoire, que la connaissance, sous nom de philosophie mais aussi de science.
C'est alors, si on recalcule l'équation qui donne son principe aux 5 volumes : l'esprit humain dans sa forme anglaise, germanique (mais différenciée par l'histoire de l'allemande), est descriptible, définissable, on peut en faire l'histoire, par l'observation d'une longue causalité générative. Principe premier, principe du peuple. Encore du travail pour remailler, ici.
Enjeu du peuple, et enjeu de la science - positivisme d'époque, soit : en lutte, dans le champ de ses oppositions et divisions locales, transformation des âges, et dans celui de ses oppositions avoisinantes, peuples différenciants. (Ces deux principes, deux dimensions toujours traitées en jumelles, mais implicitement : totalité de l'époque, totalité de la race).

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