dimanche 25 avril 2010

Althusser - Horkheimer

Etonnant de trouver Althusser travailler de manière si harassante, laborieuse (il dit : "pédagogique", ok) à un problème que Horkheimer a frayé, plus aisément il me semble, dans "Théorie traditionnelle / théorie critique" (1937), et ses "concepts de combat" (9, écrit en préface pour la réédition de 1968). Et surtout, beaucoup plus tôt. Quels retards éditoriaux plausibles? L'édition Gallimard dit 1970 à Frankfort et 1974 pour la traduction française. Faudrait voir.

S'il y a cette avance marquée de Horkheimer, et une souplesse conceptuelle comparativement, ce serait peut-être à lire comme : Horkheimer d'abord associé à, irrigué par, la tradition allemande de la pensée de la culture, depuis Herder et jusqu'à la Kulturkritik -- qui renvoie alors la France à ses cultures d'idéalisme rationaliste (mode Descartes?, puis ses Lumières, révolutionnaires aux tangentes totalitaires par universalisme). La généalogie par la philologie aussi, si pratiquée, sculptée par ses formes institutionnelles, et modélisantes : l' "université allemande".
La philologie lisible comparativement comme en alternative avec la rhétorique française, conservée, reciselée, redistribuée, dans la succession des formalismes. L'université à la française, de lettrés (aïe, la connexion est fausse ici je crois - à suivre).
Mais aussi, certainement, le rapport de l'Ecole de Frankfort avec nécessairement la philologie, comme "idéologie" (Althusser), et la sociologie et la psychanalyse. Dans ce nexus, c'est la sociologie, les sciences sociales, qui manquent à l'effort l'Althusser? Cherchant la philosophie de Marx, et une épistémologie historique, par des modes lourds de philosophie? S'arrachant avec peine vers le discours. Et je trouve pas de façon vraiment aboutie, de devoir passer par Lacan et le symptôme, et la coincerie des "métaphores spatiales" (p. 22).

Marx intervention dans ces embrayages? Entre la philologie et la critique de l'idéologie, tiens, à regarder.

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