mercredi 21 avril 2010

Usages de Weber : savoir et travail

Il s'agit de la déclinaison de cas historiques et culturels, suffisamment éloignés pour détacher le maximum de couches adhésives aux ici du point d'aveuglement (qui est un point de savoirs ; de traditions/vraisemblables discursifs ; généalogique). La puissance d'historicisation qu'ils dégagent.
Le décentrement est vif ici, avec toute une gamme de réflexes, isolés ou en paquet et réseaux, déshabilités. Restent aussi des "invariants", ou des questions qui s'affirment en points d'entrée pertinents.

Un des décentrements appréciables : concerne le réflexe mimétique (inutile d'y passer trop de temps, c'est l'un des moins dangereux, facile à repérer d'ici) qui fait équivaloir les formes du pouvoir (par inattention à ses performances) aux formes culturelles (par inattention à leur travail social). Où Foucault, par exemple, a tracé des invalidations assez définitives.

Donne bien à voir les fonctions historiques de la culture humaniste - formation du "gentleman" (quand il n'est plus chevalier? - à revoir. En tout cas le modèle britannique de ça - avec ses Classics). Durkheim la met, avec l'université de la Renaissance agressive envers la scolastique, au compte du jeu politique des groupes aristocratiques - et de ceux qui miment leurs valeurs et leurs conduites. Signe de reconnaissance et monnaie de l'échange, de la socialité, matrimoniale en particulier.
Mais intéressant plus sûrement, touche plus moderne : la question de l'enseignement comme brokerage des places sociales, par les carrières : par le travail, dans ses rapports au capital nécessairement, et maintenant dans ses rapports au SANS. Dans l'érosion du travail comme base de l'échange. Et la transformation du rapport travail : culture ; travail : savoir.

D'où repointe la question du travail intellectuel ; ses transformations, ses instrumentalisations, ses places, ...

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