Hâte de voir ce que Rancière dit de la littérature.
Au sortir de la lecture d'Achebe, Anthills of the Savannah (de Jamaica Kincaid, Talk Stories, et des initiations lentes dans ces littératures de libération nationale, traversées par la difficulté ou la torture de la langue coloniale imposée, etc.) : comment la littérature travaille et pourquoi elle importe. Par : l'embrayage, et la finesse de l'embrayage. Le fin du social. L'exploration, par le parcours de narration, dans ce cas du roman qui en est la machine majoritaire.
Anthills : les espaces que le texte est amené à parcourir, par le seul mouvement de la narration : oui les scènes de palais, table des ministres joués par His Excellency (or "HC") et antichambres des annonces, oui les résidences privées mais situées par note dans les enclos du pouvoir (rémanence des géographies coloniales britanniques, ici au Nigéria), résidence "de retraite" présidentielle où s'installe une scène alternative du réseau de pouvoir réel (les entrepreneurs en mondanité, y compris en circulation sexuelle, contre la table de conseil des ministres, fantoches) ; l'espace autrement alternatif de la National Gazette. Mais aussi : la déviation soudaine vers Beatrice - femme, English Lit., rapports des sexes, et vers le pidgin (le mot est intégré, tard, dans les chaînes sémantiques explicites) qui indique une autre population, autre étage du politique. Puis vers la campagne : révélation classique du roman de l'indépendance (découvertes indiennes) et du roman postcolonial ; déroulement de cette initiation : on s'enfonce dans cet espace. Et on y résout le noeud narratif.
GROS LANCE-FLAMME ET MINUSCULE MOTION
Il y a 10 mois
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