vendredi 22 juillet 2011

Les jeux de langage - logomachie, puissance et impuissance

The thought is both a balm, and a frustration.

Que les zones accessibles ou inaccessibles, les étrangetés de tous ordres, les sociétés et les socialités à toute échelle, soient des entités par le jeu des socialités produites discursivement, bien. L'entrée, la traversée, les aiguillages, les prises, en sont rendues praticables.
Que ces prises restent dans leur propre espace, discursif - placées comme elles sont dans le régime discursif du débat public ambiant et des institutions de discours existantes -, aient leur propre pouvoir à la fois si fragile, labile, et lent [car une minorité se construit, par exemple : cf l'histoire des musulmans en Inde, mise en analyse historique par Marc Gaborieau et J. Assayag dans le Jaffrelot sur l'Inde contemporaine : un minoritaire crée ou ne crée pas un public] : difficile à vivre. Difficile d'y trouver les relances narcissiques et sociales qu'on aimerait avoir théorisé au moyen-même de ces travaux de sciences de la culture ; de poétique comme politique du discours.

La Com un bon espace d'appui pour une critique continuée de ces pouvoir paradoxaux, imprévisibles, du discours et de ses dynamiques d'aimantation transindividuelle.

Je continue à observer, à tourner autour de : les impuissances et les puissances du culturel (ce qui est en question dans l'histoire de Présence africaine) ; des logomachies et des créativités poétiques.

Le rapport du savoir au pouvoir est aussi offert à l'étude, sans doute justement par une minoration, sur son versant de l'impuissance. Ou des puissances qui se dérobent historiquement, laissant les places interloquées (prises en charge par les conservateurs ou la réaction même : les défenseurs des Lettres, des concours etc., pour les zones qui sont sous mes propres pieds), et les empereurs nus.
C'est autre chose, fresh as such, que les épos de la résistance (trope "postcolonial") ; que la "subversion" (mode poststructuralist par ex.) et le dérivé deleuzien du minoritaire ; benjaminien de la survie, soit "l'histoire" (au sens très précis, mot poétique de Benjamin). Les luttes de savoir et de sens, ont leurs faibles, leurs déclins, leurs "vaincus" (Benjamin), "dominés (figure de Bourdieu). On peut y éviter l'attraction du Déclin, c'est autre chose.

Ce que la poétique du pouvoir, et de ses concentrations, ses prises en masse, dégage : pouvoir prendre par le système de discours, un réseau et des mouvements des rapports tissés, en éclatant par là les totalités politiques, les identités, les blocs. Unités, entités. Nation, Etat, peuple, citoyen, etc. Remettre tout l'entre en mouvement : son jeu.

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