jeudi 12 décembre 2013

Islam

Évidence qui se met en place cet automne, en rassemblant plusieurs remarques, rencontres, extensions de la lecture : d'abord de la nécessité de poursuivre l'Inde vers le Pakistan (Burnt Shadows m'y engage, après Attia Hosain et Asaduddin), et de proche en proche l'écheveau entier de l'écriture anglophone de voix musulmanes : CG s'y tourne, une thèse qui a failli s'inscrire sur les généalogies persanes de la littérature indienne, Spivak m'y entraîne avec le signal vers Salih, et enfin le colloque Eastern Resonances de la semaine dernière souligne : l'Inde musulmane, celle refoulée par le canon indologiste ; ce nouvel orient, précisément, autre que celui de l'Islam abrahamique, clé de la Renaissance orientale.

Puis il y aura la dimension de : "Monde arabe" - à étudier en parallèle, avec un regard sur, "monde noir". Panarabisme, d'une part, et dans ses intersections historiques éventuelles avec la géographie mondiale de l'Islam, et y compris les projections mondialisatrices de l'islamisme. Zones explorées par la littérature.

Aussi : l'une des ruptures de 'la Décennie', au sens de Cusset : la Révolution iranienne. Qui détricote une figure (Foucault, spécifique, après l'universel/humaniste sartrien et après/avant l'organique gramscien et cultural-Studies de la NL anglaise) de l'intellectuel et avec elle un mode de la critique.
Les backlashes des 80s : Sollers tire le bilan de la 'théorie', Gauchet parlera de gueule de bois théorique, Pensée 68, Sanglot de l'homme blanc, puis le gros ramdam des Culture wars américaines.
Pendant, aussi, que 1983 : B. Anderson, et les premiers travaux pionniers de Bhabha, et de Spivak.