jeudi 20 mars 2014

Pratique du dissensus

Dissensus des disciplines, et travail des disciplinarités, soit pratique du dissensus : me paraît crucial, au sens le plus exact. Point des comparatismes, point crête d'émergence de la discursivité, fine fissure dans les complaisances des jeux de langage, en boucle fermée.
Mais implique aussi donc la pratique du dissensus, et vivre avec, vivre ces, conflits. Froisser les habitus, trouver les mines renfrognées, sentir les froids et les alliances affrontées dans une salle de séminaire. Allant travailler avec les indianistes, avec bientôt A Mbembe parmi anthropologue/politistes, avec les littéraires dont j'ai rencontré l'ire même si les malentendus ont ici une qualité très particulière - question du champ depuis lequel on parle : d'être les plus difficiles à entendre car les moins attendus, les moins structurels.

Je recherche (Mbembe écrit : 'peser sur ces frictions') ces carrefours et ces rapports. Je supporte qu'ils génèrent ces émotions scientifiques. Je suis même quelque chose comme fière de savoir, timidement, précautionneusement, les supporter et me planter au milieu de ces situations problématiques qui font la place bien nette pour le problème :

and ? Après cette satisfaction, au-delà d'elle, quoi ? Qu'est-ce qu'on en fait ? En fait-on quelque chose?