dimanche 30 mars 2014

Théories de la révolution - socius et histoire

(En pensant à CLR James, qui prend l'histoire noire pour un travail radical de théorisation des ruptures de l'ordre social. Et à la longue ligne circulatoire qui allie et éclaire les connections historiques de l'histoire noire et de l'histoire révolutionnaire. Haïti au cœur.)
(En pensant donc à l'articulation qui m'importe : théorisation de l'historicité du social et du politique. Du mouvement de la création dans le politique ; mouvement de la socialisation, avec ses ruptures des forteresses de pouvoir.)

Bloom & Martin finissent par deux points théoriques sur la nature et la physique de l'insurrection (ou révolution ou mouvement social), reprenant les deux débats du contexte structurel d'opportunité (Charles Tilly etc.), et de la relation en vases communicants des dynamiques croisées de la mobilisation et de la répression ('inverse U' theory, sociologie de).

Tout un ensemble bb à noter et garder, de travaux sur Civil strife, internal wars, Grapes of Wrath, Tilly's From Mobilization to Revolution (1978), Why Men Rebel (1970, Ted Gurr), Doug McAdam surtout travaillant depuis Political Process and the Black Insurgency, 1930-1970 (1982), et Poor People's Movements: Why They Succeed, How They Fail (1977, Piven & Cloward).
Tout, champ de reference des explorations de l'anarchisme pour David Graeber.

Finissent par Gramsci, et par l'insistance sur les innovations pratiques, les créations pratiques insurrectionnelles.

Avec Gramsci donc : les mouvements de la dislocation, se retournant en organisation. (Par quoi on échappe aussi peut-être à l'organique). Cité p. 399, des Prison Notebooks : a 'concrete phantasy which acts on a dispersed and shattered people to arouse and organize its collective will.'