mardi 24 mars 2015

Lyotard, savoir, 1979. Postmoderne et capitalisme tardif

Je me demandais comment entrer dans la relecture de La Condition postmoderne -- au moins en la prenant par sa version originale comme rapport sur le savoir pour le ministère québécois. Le préambule en donne immédiatement quelques prises - expertise et philosophie, placé par là.
Voir comment il diffère de l'introduction de la forme livre sera simple.
Et c'est, de suite, la constellation des références, dès les notes de la première page, qui montre ce qu'il y a à faire : une nouvelle situation de la proposition sur le postmodernisme -- y compris par la négociation entre champs américain et français des références et discursivités invoquées, qui ouvre la ligne de fuite des rapports entre philosophie analytique et 'continentale', dont Lyotard fait son terrain problématique. Qui est : une façon de problèmatiser par le langage.
Premier écho rencontré : Daniel Bell sur la société postindustrielle. On est donc directement là. De même, avec Jameson, actif dès le départ sur la base du capitalisme tardif lié aux modes postmodernistes de la culture.

C'est donc un travail, a priori simple au moins pour commencer, de nouvelle situation.
Voir éventuellement pourquoi (si c'est le cas) dans le débat francophone la question du postmodernisme a été aplatie sur la seule question poststructuraliste du tout-langage et de l'anti-humanisme, l'articulation à la critique du capitalisme renaissant, mutant, lâchée peut-être ? Les tournants libéraux des années 80 en France, repères dans La Décennie de F. Cusset.

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