Olivier Roy, finissant d'analyser le 'profil type' des acteurs des jihadismes depuis le tournant de 1992 (recrues auprès de Bin Laden à partir de cette date, déterritorialisés, et réislamisés ou convertis en Europe - plutôt que la génération precedente, Saoudiens Égyptiens Algériens) : débouche vers une perspective qui corrige un sens commun vox populi imprimé de War on Terror :
Plus haut également : délire et terrorisme, par le fait des déracinements, absence de base sociale, par la déculturation, subie par vie en minorité en Occident ; militante par prolongement de la protestation dans ces nouvelles coordonnées. Sans stratégie pour la négociation d'alliances, politiques en intérieur ou diplomatiques/géopolitiques en international ; sans théorie ou utopie de l'Etat :
Voir avec ces distinctions, analysées, les affinements produits pour une intelligence des régimes contemporains du politique - ici on est nettement à une étape pre-Daesh, pré-Boko Haram, pré-Syrie soit pré-Printemps arabes, dont la nouveauté encore est à cerner, en tant qu'elle transforme les données, et les parts respectives entre cadres nationaux, internationalismes, dé- et u-territorialisations. Où se reprend également, se réagence, la suggestion de Roy sur l'héritage néo-fondamentaliste puisé dans le tiersmondisme, et son fonctionnement dans les années 1990-2001 comme symétrique et concurrent des altermondialismes. La nature exacte de la participation à la 'l'occidentalisation et globalisation', 219, est à recalculer.
Enfin : la question de la secte - comme un sous-politique, ou échec ou limite du politique (comme l'islamisme a buté sur les échecs historiques, cf Roy, 1972) - éventuellement comme politique sans peuple et sans base, je dois la porter au cas d'Ambedkar, qui la prend depuis une histoire politique où elle a été un mode du politique, ou quelque chose comme ça. Retravailler ces deux cas mutuellement éclairants. Puis les Puritains.
221 - ce que nous disons depuis des années : la réislamisation peut poser des problèmes de sécurité et de société, mais elle n'est pas une menace stratégique.Ces radicalismes ne produisant pas du peuple, créent des isolats, sont sans visée stratégique - le 11 septembre, dont le succès 'ne doit masquer le fait qu'il s'agit d'in acte gratuit, détaché de toute réelle strategie. Ses seuls effets stratégiques sont la reformulation par les Américains de la menace et de la manière d'y répondre'. 220.
Plus haut également : délire et terrorisme, par le fait des déracinements, absence de base sociale, par la déculturation, subie par vie en minorité en Occident ; militante par prolongement de la protestation dans ces nouvelles coordonnées. Sans stratégie pour la négociation d'alliances, politiques en intérieur ou diplomatiques/géopolitiques en international ; sans théorie ou utopie de l'Etat :
218 - seule strategie est celle du 'retour à l'islam' de chaque musulman' c-à-d de son adhésion au mouvement afin de constituer une minorité agissante qui emportera la décision par son activisme (la comparaison avec les mouvements révolutionnaires est explicite) La proclamation du Khilafat doit se faire hic et nunc et le reste suivra. ... c'est le retour individuel des musulmans au vrai islam qui réglera la question de l'État et de la société islamique.222 : 'Al-Qaïda n'est qu'une secte, millénariste et suicidaire.'
Voir avec ces distinctions, analysées, les affinements produits pour une intelligence des régimes contemporains du politique - ici on est nettement à une étape pre-Daesh, pré-Boko Haram, pré-Syrie soit pré-Printemps arabes, dont la nouveauté encore est à cerner, en tant qu'elle transforme les données, et les parts respectives entre cadres nationaux, internationalismes, dé- et u-territorialisations. Où se reprend également, se réagence, la suggestion de Roy sur l'héritage néo-fondamentaliste puisé dans le tiersmondisme, et son fonctionnement dans les années 1990-2001 comme symétrique et concurrent des altermondialismes. La nature exacte de la participation à la 'l'occidentalisation et globalisation', 219, est à recalculer.
Enfin : la question de la secte - comme un sous-politique, ou échec ou limite du politique (comme l'islamisme a buté sur les échecs historiques, cf Roy, 1972) - éventuellement comme politique sans peuple et sans base, je dois la porter au cas d'Ambedkar, qui la prend depuis une histoire politique où elle a été un mode du politique, ou quelque chose comme ça. Retravailler ces deux cas mutuellement éclairants. Puis les Puritains.
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