La très grande finesse du travail analytique d'A Sayad. Le chapitre "La maladie, la souffrance et le corps" fait avancer le recueil de manière toujours plus poignante, dans une progression qui est aussi dans le temps (générations, et mutations, de l'émigration-immigration) et dans la complexité (de l'histoire économique et sociale au près du corps et de l'expérience incorporée).
Ici il s'approche une tendresse douloureuse des situations du close to the bone : le dissensus inimaginable entre institution médicale et sociale (Sécu) et demandes et attentes de l'immigré accidenté ou malade. Situations qui décentrent les scénarios tranchés de l'indignation, où une morale s'active : ici le sujet de l'é-immigration n'est pas seulement dans le rôle de l'objet de paternalisme ou même de dominé postcolonial ; il est observé, accompagné, dans les stratégies qu'il doit générer pour une survie subjective, pas reluisantes, pas possibles à glorifier, à whitewash de bonne volonté bons sentiments. Pas, non plus, faciles à repérer, car précisément elles demandent ce déport de l'analyse.
Sayad s'y attèle avec les outils de la sociologie : capital et ressources et moyens sociaux et culturels, différences de classe sur cet enjeu, culturalisations de la part des tenants du national dans le pays d'immigration (France ici). Y compris des culturalisations de bienveillance.
Nota, donc : garder en tête le parcours de Lyotard, dans ses prises de position lors de la guerre d'Algérie, et les repercusssions longues de cela dans ses travaux jusqu'au Dissensus.
Nota conséquente : garder ça en tête dans le rapport universitaire, et les petits problèmes qui émergent parfois, attentes et jeux discursifs mutuellement inaudibles. Les règles du jeu, universitaire, et leur usage - à Saint-Denis, et à Paris 8, pour toutes ces raisons cumulées, comparées.
Ici il s'approche une tendresse douloureuse des situations du close to the bone : le dissensus inimaginable entre institution médicale et sociale (Sécu) et demandes et attentes de l'immigré accidenté ou malade. Situations qui décentrent les scénarios tranchés de l'indignation, où une morale s'active : ici le sujet de l'é-immigration n'est pas seulement dans le rôle de l'objet de paternalisme ou même de dominé postcolonial ; il est observé, accompagné, dans les stratégies qu'il doit générer pour une survie subjective, pas reluisantes, pas possibles à glorifier, à whitewash de bonne volonté bons sentiments. Pas, non plus, faciles à repérer, car précisément elles demandent ce déport de l'analyse.
Sayad s'y attèle avec les outils de la sociologie : capital et ressources et moyens sociaux et culturels, différences de classe sur cet enjeu, culturalisations de la part des tenants du national dans le pays d'immigration (France ici). Y compris des culturalisations de bienveillance.
Nota, donc : garder en tête le parcours de Lyotard, dans ses prises de position lors de la guerre d'Algérie, et les repercusssions longues de cela dans ses travaux jusqu'au Dissensus.
Nota conséquente : garder ça en tête dans le rapport universitaire, et les petits problèmes qui émergent parfois, attentes et jeux discursifs mutuellement inaudibles. Les règles du jeu, universitaire, et leur usage - à Saint-Denis, et à Paris 8, pour toutes ces raisons cumulées, comparées.
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