dimanche 19 avril 2015

Devenirs de la théorie

Toujours cet étonnement de ce qui se passe rétrospectivement avec la délégitimation de la théorie, sa dénaturalisation abrupte, qui rend le terme même curieusement insituable, dans le présent discursif, dans l'université et dans le débat - mais aussi rend étrange sa valeur historique, interroge donc sa genèse : comment c'était déjà ?

Où et dans quelle conjoncture, alors, le terme de théorie vient-il se centrer, autour de la théorie littéraire, dans les tournants structuralistes et post. A la fois regarder le fil du programme marxiste, qui y apporte un discours en lui-même composé et chargé de ses associations propres (qui peuvent s'en détacher donc quand l'aimant ne tient plus), et celui des savoirs et... théories des littératures, du langage, et des champs connexes, à identifier précisément. Formalistes russes, importés par les traductions et anthologisations, passages, Kristeva Todorov et reprises parisiennes vigoureures.

Voir les articulations dans les sémiotiques etc., toute l'épaisseur des innovations des 50s 60s.

D'où la curiosité quant à, une fois ses parcours dans la postérité anglophone repris en compte, Theory from the South et le type de théorie qui y est en action, càd en invocation, en autodésignation combative, jusqu'à polémique. Par quelles reconstructions successives, long travail transcréatif, on en passe pour cette équivalence proposée, de cette pratique comme théorique, et du Sud global comme lieu de la pertinence jamais lâchée de la théorie, comme urgence critique ordinaire.

Écrire ça : qu'en est-il de la théorie dans Theory from the South.
Reprendre avec Intellectuels 1997-2007, avec Cunningham/Rabaté, et actualisation (my god, ce sera déjà la décennie suivante, 2017 proche).
Pourra être un épisode dans un ensemble sur savoir et critique now, Poétique des savoirs, 

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