dimanche 12 avril 2015

Naomi Klein : peuple et global climate

Naomi Klein, This Changes Everything, premières pages, un réel choc. Quel sentimentalisme de ce premier effet de lecture, soit. Quelque chose comme une sensation de situation de la pratique theorique : insuffisante, renvoyée au armchair, with some unpleasant sense of shame in self-delusion. Bien.
Puis :
. des questions fines intéressantes sur les types, càd les plans, de discours, ici théorie et journalisme d'investigation. Comment elle s'y prend, ce qu'elle engage, où elle va chercher.

. l'introduction qui pose le potentiel, l'utopie ou la proposition, d'un 'People's Shock' (8), hors toute référence au révolutionnaire. Curieusement américain. L'un des modèles, pour ces changements sociaux radicaux qu'il y a à envisager : l'abolitionnisme. Autochtone aux Amériques, certainement. Reste à identifier correctement le sens historique de son succès, et l'identité de ses acteurs effectifs, dans le champ des intérêts d'époque engagés. La comparaison avec le battlefield du climat y aidera en effet. Pas forcément pour des compréhensions heureuses.

. la question mondiale/mondialisée du climat, qui décale - il fallait que j'en vienne là à un moment ou un autre dans ce parcours de lectures et effort diagnostique - les termes du débat sur le mondial, hors de son jeu de langage seulement politique [c'est ici que l'analyse doit articuler plus fin], en demandant d'intégrer l'ecologique et les matérialités historiques de la terre, avec les formations discursives de l'écologie et les stratégies des mouvements verts depuis leur points d'origines. Une histoire épaisse de réarticulation du matériel au politique. Ce que cette articulation précisément change, et comment ses passés viennent se mettre dans le bloc historique contemporain, ingrédient nécessaire.
Comment, donc, ça infléchit la conception nécessaire des états contemporains du peuple. 

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