mercredi 24 juin 2015

E. Pankhrust, performatifs du politique

Très frappée par ce que j'apprends - soit ce que j'ai ignoré - de l'histoire du suffragisme, par E. Pankhrust. Situé dans ces années de tournant du siècle que je répère mieux maintenant, les ayant parcourues depuis les champs indien, colonial, noir-américain, etc. et non seulement modernistes. Champs épistémologiques, également, état des sciences de la culture.

Ce qu'elle rapporte comme actes de discours qui sculptent les situations politiques. Slogans, perspectives analytiques, actes pionniers, chacun placé dans l'histoire, 'time-honoured', des conflits politiques anglais, enfranchisement, liberty, petitioning, stone-throwing... Modes de gestion policière, modes d'encadrement carcéral, état des politiques sociales (Poor Laws mises en place par Elizabeth, workhouses...). Connexions dessinées, aussi, avec les histoires politiques d'autres nations, US, Russie, Chine, Irlande, Inde etc.

L'analyse des rapports entre politique et discours s'affaiblit quand elle s'absorbe dans le rapport de vérité et ses défauts - manipulations, etc. Dans le rapport de communication sans doute également. C'est dans ces pratiques du reclivage, du vivisective avec ses créativités puissantes, que se façonne l'histoire politique, et c'est rétrospectivement qu'on le mesure. Par ses félicités, sans doute donc, ou ses écrasements héroïques, les assourdissements simples passant sous le radar.
Pratiques des termes du discours, façonnement du débat, terrain et lignes des conflits.
Stratégies politiques, inclussent dans ces. Les Home Rulers ou Suffragists sapant les bases des Libéraux. 

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