jeudi 21 août 2008

L'Inde en tension

A entrer dans le champ indien, je commence à comprendre comment il se constitue d'un ensemble de tensions - une culture : la résultante quotidienne de différentiels sociaux en système - qu'on peut commencer à identifier du côté des femmes (et par elles, comme son affection majeure, le différentiel entre culture patriarcale - culture tribale de la famille -, et politique démocratique - citoyenneté nationale), et du côté du "subaltern" : concept indien, à portée analytique universelle dans son plan contemporain, et concept touchant cette différentialité particulière du système culturel indien. Une altérité sociale particulière, qui fait le national singulier.
Même entrée dans une complexité culturelle qu'en comprenant l'importance clé, déterminante, de la situation des African Americans dans la culture américaine. Une "vérité" de la nationalité, identitaire et historique, des Etats-Unis, dans ce rapport d'altérité. Cette fonction de l'histoire des African Americans, dans leurs rapports avec l'histoire de l'identité nationale, est principielle ou symptomatique ; c'est la même chose. Puisqu'on déplace le regard des groupes aux intensifs, qui minorisent : pas une question des minorités (toujours des groupes, même en fractionnements), mais du tensif qui rappelle la nationalité à son "peuple à venir", "peuple qui manque" - je suis bien sûr dans Deleuze et Guattari ici, et toujours étonnée de m'y retrouver -, contradictoirement avec la nationalité comme repos et fin des tensions ; comme état. De paix perpétuelle (Kant).

Aucun commentaire: