mercredi 27 août 2008

L'Inde pour les savoirs du décentrement

La mission en Inde promet un décentrement automatique, par la simple force de la distance géographique-"culturelle" (ce qu'on appelle tranquillement une culture, dirait Derrida). Mais aussi : l'espoir de rentrer en contact avec, prendre les fils, des expériences de décentrement travaillées par les Indiens postcoloniaux (et sans exclure la période pré-décolonisation). Il y a des savoirs tissés (justement, au rouet de la lutte pour l'indépendance), des savoirs "éthico-politiques" (point du regard, pour H. Bhabha dans R. Ghosh), et des traditions de savoirs, d'histoire, d'exercice des points de vue - dont j'ai soif. Ce sont des savoirs coloniaux. Ceux qui savent n'étant pas seulement ceux qu'on croit. (Etre le corps, social et immense ici, d'un problème).
Bhabha parle de l'expérience - son vocabulaire éthique/moral écoute du côté d'un savoir-éthique ; ce sera donc une sagesse - du "disappointed hope" (repris chez Adorno qui a eu l'occasion de démailler les utopismes marxistes ; repris de l'expérience allemande de la démocratie après Weimar. Adorno passe aussi aux Moralia, comme une phase de la réflexion politique ; un de ses plus tard) de la nation. Que ce soit pour les nationaux ou pour les diasporiques.

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